Quand Strauss marie avec brio les instruments et le jeu de l’ombre et de la lumière de Mozart.
Strauss n’a que dix-neuf ans lorsqu’il compose son Concerto pour cor n° 1. Il en a presque quatre-vingts, en 1942, lorsqu’il offre une seconde partition à cet instrument. La fraîcheur juvénile et la clarté mozartienne de ce nouveau concerto, dédié à la mémoire de son père corniste, masque en fait bien des tensions intérieures.
Après la guerre, en 1946-1947, il compose le Concertino pour clarinette et basson, son ultime partition instrumentale. De son propre aveu, l’œuvre évoquerait la danse d’une princesse avec un ours et la transformation de l’animal en prince charmant ! En sus de son effectif étonnant (un couple inédit de solistes, un orchestre à cordes et une harpe), elle se réfère au concerto grosso baroque et à la clarté du style classique qui fut l’idéal du jeune Strauss.
L’associer à Mozart allait donc de soi, d’autant que la Symphonie n° 36 « Linz » fut jouée à Salzbourg en août 1943, quelques jours après la création du Concerto pour cor n° 2.
Strauss Double concertino pour clarinette et basson
Concerto pour cor et orchestre de chambre n° 2
Mozart Symphonie n° 36 K. 425 « Linz »
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