Elsa Chêne nous livre une adaptation scénique d’Orphelins, œuvre à la magnifique partition, dans laquelle Dennis Kelly arrive à écrire les mouvements de la pensée tout en étant à la fois drôle et absolument terrifiant.
Elsa Chêne nous livre une adaptation scénique d’Orphelins, œuvre à la magnifique partition - au sens musical du terme -, à l’écriture fascinante - à la fois directe et prolixe -, dans laquelle Dennis Kelly arrive à écrire les mouvements de la pensée tout en étant à la fois drôle et absolument terrifiant.
Hélène habite avec son compagnon Danny. Un soir, son frère Liam arrive chez eux couvert de sang. En état de choc, il parle confusément d’un « accident ». Alors que Danny et Hélène cherchent à en savoir plus, la vérité se tord dans les propos de Liam, sa parole devient de plus en plus ambigüe. Des tensions naissent alors, dévoilant progressivement la part d’obscurité de chacun des trois personnages.
Si la pièce de Dennis Kelly emprunte aux codes de la comédie noire ou du thriller, elle interroge avec finesse la violence générée par la cellule familiale et la manière dont elle peut l’embraser jusqu’au point de non-retour.
Au fur et à mesure que la pièce avance, c’est bien de l’amour, malgré notre croyance humaine qu’il doit être plus fort que tout, dont on va se méfier, de cet amour qui coule dans les veines et qui colle à la peau jusqu’à devenir poisseux, jusqu’à imposer, soumettre, et exclure tout ce qui pourrait légitimement le nuancer.
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.