Troussée à la sauce vaudeville, l'histoire d'un homme ordinaire propulsé malgré lui héros de la révolution. Dans une grande ville d'Europe, au lendemain d'une guerre et à la veille d'une autre, vit Pantagleize, personnage naïf, innocent, qui exerce la profession de philosophe. Il s'interroge sur le sens de sa vie car une prophétie lui prédit qu'un destin historique débutera à l'aube de ses 40 ans pour finir le soir même. Ce jour-là, il accomplira l'oeuvre de sa vie, connaîtra l'amour et endurera sa propre perte.
Le matin de ses 40 ans, il décide lors de sa promenade quotidienne, de s'adresser aux passants, par une de ses phrases-types, banales, conventionnelles : "Quelle belle journée aujourd'hui, n'est-ce pas ?" Or ces mots servent de signal à une bande de conspirateurs ; Pantagleize déclenche ainsi une révolution dont il devient le héros, bien malgré lui. La prophétie est alors en marche...
L'auteur propose avec ce texte, une forme théâtrale précise : le vaudeville, qui par sa construction dramatique - comique de situation, qui proquos, personnages loufoques... - offre une matière concrète pour les acteurs et permet un jeu burlesque.
"(...) Ce texte de Michel de Ghelderode s’inscrit dans la grande tradition du conte philosophique. Pantagleize symbolise le personnage de l’innocent, du naïf qui possède cette capacité de démasquer tous ceux qui participent aux grands jeux de rôles de la société - ceux qui la gouvernent - soulignant ainsi la vanité du jeu social. La pièce, d’une mécanique parfaite, est soumise à un rythme vertigineux. L’action, rapide, est resserrée dans un cadre temporel symbolique puisqu’elle se déroule de l’aube à minuit, un jour d’éclipse solaire, le temps d’une “révolution“. Elle mêle adroitement des univers tragiques et burlesques ; l’auteur lui donnait d’ailleurs comme sous-titre : Vaudeville attristant en trois actes, neuf tableaux et un épilogue".
Philippe Awat
« Michel de Ghelderode vaut le dérangement, celui du public et le sien propre : l’auteur est dérangeant. (...) Ce vaudeville attristant s’inscrit dans la ligne de Shakespeare, de Kafka et du premier Brecht : il n’exprime et ne suscite qu’un rire dedespéré. » Dominique Jamet, Marianne
« Après Bertolt Brecht, William Shakespeare, Botho Strauss, Philippe Awat investit l’univers cocasse et métaphysique de Michel de Ghelderode. Un spectacle vif, généreux (...). Une volonté de chaque instant d’inviter le public au plaisir. » Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse
« Philippe Awat met en scène un texte chargé d’humour et de philosophie. » Le Parisien
« (...) une irrésistible alchimie, mêlant le rire à nos désillusions du politique. » Olivier Pradel, Les Trois Coups
« (...) une brochette d’interprètes tous épatants, un spectacle à géométrie variable et à plusieurs degrés de lecture, du divertissement au conte philosophique, qui enchantera tous les publics. » Froggy’s delight
« (Méta)physique, drôle, burlesque, loufoque et doté d’une
interprétation puissante, voilà un spectacle intense. » Frank Bortelle, Rue du théâtre
1, rue Simon Dereure 94200 Ivry-sur-Seine