Michel de Ghelderode est né à Ixelles (Belgique) le 3 avril 1898. De parents flamands, il est éduqué en français. Après des études moyennes chez les « messieurs-prêtres » de l’institut Saint-Louis, il se passionne pour le théâtre élisabéthain et le siècle d’or espagnol. Son enfance fut marquée par les récits terrifiants que lui faisait sa mère.

Il entame au Conservatoire de Bruxelles, des études d’alto qu’il ne poursuivra pas. Dès 1917, il tient une chronique artistique dans Mercredi-Bourse. L’année suivante, il publie ses premiers contes et crée sa première pièce de théâtre, illustration d’une conférence qu’il donne sur Edgar Poe.

De 1919 à 1921, durant son service militaire, il publie d’autres contes, quelques pièces de théâtre et des poèmes.

A l’occasion de la remise du Prix de la Renaissance d’Occident pour sa pièce Oude Piet, il rencontre le poète Marcel Wyseur qui deviendra son meilleur ami, et le critique dramatique Camille Poupeye, qui achèvera de l’orienter vers le théâtre. Il devient très vite collaborateur de diverses revues littéraires. Dès 1925, ses pièces, de plus en plus nombreuses, commencent à être publiées et à se jouer.

A partir de 1926, il commence une collaboration fructueuse, mais mouvementée, avec le Vlaamsche Volkstooneel pour lequel il écrira plusieurs pièces.

C’est entre 1930 et 1945 que se situe sa grande période de fécondité. Celle-ci ne se limite pas à ses seuls talents de dramaturge. Ghelderode se présente, en effet, comme un excellent conteur, un remarquable chroniqueur et un épistolier résolument prolixe. Il lui faudra toutefois attendre l’année 1949 pour devenir l’objet d’un engouement soudain pour son théâtre.

En 1960, la ville d’Ostende lui rend un vibrant hommage. Il meurt deux ans plus tard, alors qu’il était pressenti pour le Prix Nobel de Littérature.