Au septième étage, dans des bureaux dont il ne reste rien, ni cloisons ni fenêtres, deux individus se plient aux lois de la hiérarchie. Tout autour d’eux est tombé, un tremblement de terre, une catastrophe ou un conflit mondial, peu importe. Un texte et une mise en scène de Pierre Notte.
Au septième étage, dans des bureaux dont il ne reste rien, ni cloisons ni fenêtres, deux individus se plient aux lois de la hiérarchie. Tout autour d’eux est tombé, un tremblement de terre, un virus, une catastrophe ou un conflit mondial, peu importe. Un monde en ruines, et dépeuplé. Mais ils sont là, ils poursuivent, ils continuent le travail, tentent de produire du travail dans le vide et entourés de trous. Ils se soumettent aux rôles professionnels, le pouvoir et l’immunité du supérieur, et la servilité et l’irresponsabilité de la subalterne. Avec mauvaises fois, rancœurs, jeux d’humiliations, mises à l’épreuve, jalousies, désirs, aspirations. En bas, on monte des échafaudages, dont le coût de la location a précipité dans la faillite la boîte qui les a loués pour une reconstruction hypothétique. C’est dans cette boîte précisément que travaillent les deux individus, mais à présent désœuvrés, sans objectif, ni projet, si ce n’est celui de « continuer toujours à travailler ».
Pédagogies de l’échec, c’est une comédie féroce de la vanité de l’action et des rôles imposés, de la théâtralité des catégories socio-professionnelles, qui veulent tenir le coup, encore et malgré tout, dans un univers aveugle quant à sa propre érosion, sa pathétique dégringolade.
« Clara de Gasquet et Julian Watre parviennent avec justesse à jongler entre humanité résiduelle et animosité aveugle. » Télérama sortir TT
Cette satire féroce, au texte compact et dur, est admirablement interprétée par deux jeunes comédiens talentueux qui portent un texte parfois manichéen et une situation angoissante avec talent et réalisme. La confrontation où se mêle jalousies et mépris hiérarchique, stratégies économiques pour mieux anéantir le concurrent, saupoudré de l'immense gaspillage personnel et sociétale, nous tend un miroir pour mieux contempler un immense naufrage où nous nous retrouvons, oh combien !
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Cette satire féroce, au texte compact et dur, est admirablement interprétée par deux jeunes comédiens talentueux qui portent un texte parfois manichéen et une situation angoissante avec talent et réalisme. La confrontation où se mêle jalousies et mépris hiérarchique, stratégies économiques pour mieux anéantir le concurrent, saupoudré de l'immense gaspillage personnel et sociétale, nous tend un miroir pour mieux contempler un immense naufrage où nous nous retrouvons, oh combien !
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