Penis desiderantis

Paris 11e
du 7 avril au 30 juin 2006
1h15

Penis desiderantis

Confession d’un personnage extravagant, hautain et misogyne, Penis desiderantis est un témoignage acide et drôle d'une époque et/ou d’un milieu où les tabous levés faisaient mal et choquaient, où les gens en dehors de la norme devaient vivre dans la clandestinité et le mal-être.

Confession d’un personnage extravagant
Les origines du texte
Notes de mise en scène
Extraits

  • Confession d’un personnage extravagant

Confession d’un personnage extravagant, hautain, misogyne et sarcastique, prisonnier de sa condition d'homme aux désirs de femme.

Doué d’un humour relativement acide, il se raconte à ses hôtes - le public - le temps d’un soir en survolant ses souvenirs d’enfance, ses premières fois, son goût pour les hommes et pour la vie. Il va considérer chacun d’entre nous qu’il va tour à tour tenter de séduire ou tout simplement ignorer - voire dédaigner.

Soyez prêts à rencontrer cet être étrange, mais surtout ne tombez pas sous son charme - vous risqueriez de le regretter !

Par la compagnie Kama Theatra.

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  • Les origines du texte

Penis desiderantis est un monologue adapté de l'oeuvre Roman d'Un Inverti-Né qui est la confession faite par un aristocrate italien anonyme à Emile Zola. Ce texte reste une œuvre à part, un ovni de la littérature du XIXe siècle très peu connu. En 1896, Emile Zola autorisa le Docteur Laupts - G. Saint-Paul de son vrai nom - à publier une étrange confession traitant des mœurs homosexuelles.

L’écrivain célèbre déclare alors « On ne condamne pas un bossu de naissance, parce qu’il est bossu. Pourquoi mépriser un homme d’agir en femme, s’il est né femme à demi ? »

Ce monologue est une confidence, une parenthèse, un moment en suspens où les spectateurs et le personnage sont isolés du monde. La mise en scène de Penis Desiderantis repose sur les principes du « happening » qui prend en compte le public et l’inclue dans l’action. La pièce commence dès l’entrée des spectateurs dans l’espace scénique puisque le personnage du monologue trône sur sa chaise et les attend. Il se racontera comme il aime le faire sans cesse en délicatesse.

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  • Notes de mise en scène

Plus encore que dans Hyènes, Samuel Ganes va jouer en interaction totale avec les spectateurs par le biais de son personnage qui apporte toute son attention aux jeunes
hommes tout en dédaignant les femmes. Il va toucher, pousser, inviter à danser, faire déplacer les gens de leur chaise...

Ce costume allie avec charme le traditionnel et l’excentricité, il est la représentation parfaite de la nature hybride/androgyne et du raffinement du personnage. Veste à traîne, corset d’homme, pantalon cigarette, bottines à talons et vernis, canne, … toute la panoplie du dandy du XIXe siècle et du gentleman de l’époque victorienne mêlées. Tous les vêtements et accessoires sont dans les tons noir, rouge et pourpre.

Ce costume épouse la préciosité du personnage ainsi que le maquillage et le physique du comédien. Le costume est de Christian Courcelles.

La scénographie se compose d’une chaise haute sur laquelle trône le personnage du monologue. Il n’y a aucun autre élément de décor. L’idéal est d’avoir le public disposé en demi-cercle autour de lui - ce dispositif scénique n’est possible que pour un espace où les fauteuils sont mobiles, une salle polyvalente ou une scène assez large et grande pour y mettre spectateurs et comédien. Dans le cas d’un théâtre « à l’italienne », la chaise est sur scène et le public en frontal.

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  • Extraits

« Je ne pense pas que l’on puisse jamais se fatiguer à parler de soi et à s’étudier dans les plus petites choses, surtout si l’être que la Nature nous a fait est si exceptionnel que je le suis. »

« Oh ! Jamais je n’avais vu le membre d’un homme adulte, et j’en fus si bouleversé que je ne pus prononcer le moindre mot. Poussé par je ne sais quelle force, par je ne sais quelle convoitise innée, je l’empoignai, et le frottai avec vigueur, en disant : « Comme il est beau ! Comme il est beau ! ». Je brûlais d’une convoitise si furieuse qu’il me fallait faire quelque chose de ce membre qui emplissait toute ma main, mais en entendant du bruit le domestique se couvrit tout de suite et se retira, me laissant là. J’en maigris de rage ! »

« Savez-vous ce qui m’a poussé à vous confier tout ceci, c’est la rage et l’envie que j’ai éprouvées en revoyant un jeune homme de la plus parfaite et auguste beauté, pour lequel j’ai eu jadis la plus idéale passion et auquel je n’ai jamais parlé et ne parlerai jamais. Je l’aime tant que je le hais et voudrais le savoir mort, pour qu’il ne fût jamais à personne. »

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Informations pratiques

Espace La Comedia

6, impasse Lamier (angle 8 rue Mont Louis) 75011 Paris

Spectacle terminé depuis le vendredi 30 juin 2006

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