Phi-Phi

1918, Le contexte de création
Note de mise en scène
Psychologies des personnages

• 1918, Le contexte de création

Un souffle de légèreté au sortir de la Grande Guerre. Phi-Phi, opérette en 3 actes, a été répétée au Théâtre de l'Abri et présentée pour la première fois au Théâtre des Bouffes Parisiens le 12 Novembre 1918 (et non le 11 novembre pour cause d'Armistice !), sous la Direction de Gustave Quinson.

Alors que la guerre n’est pas terminée Gustave Quinson demande à Albert Willemetz l'écriture d'un petit spectacle sans prétention ; Henri Christiné sera contacté pour la partition et, c'est ainsi que la "petite chose" prévue pour le théâtre de l’Abri deviendra aux Bouffes Parisiens l’un des spectacles les plus emblématiques des Années Folles.

Après les souffrances, les deuils, les restrictions, les Français reprennent peu à peu l'envie et le goût de s'amuser. Phi-Phi tombe à point nommé. Légère, drôle et grivoise, Phi-Phi devient l'opérette parisienne incontournable. Après 3 années consécutives à l’affiche des Bouffes Parisiens, Phi-Phi va connaître un succès sans précédent en France et partout dans le monde. Même Bourvil se prend au jeu et tient le rôle de Phi-Phi dans un enregistrement de 1952. En 1955, Albert Willemetz déclare 12 traductions et 40 000 représentations à travers le monde !

Petit bijou d'humour et de fantaisie, Phi-Phi marque à l'époque un tournant dans l'histoire de l'opérette et de la comédie.

Musique : Henri Christiné
Livret : Albert Willemetz et Fabien Sollar
Arrangements musicaux : Gérard Daguerre
Directeur des Etudes musicales : Christian Jean
Chorégraphe : Alexandra Antoine

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• Note de mise en scène

La mise en scène suit le flot de l'écriture. Nous avons souhaité respecter l'œuvre originale dans les règles de l'Art de l'opérette, d'abord parce que nous aimons Phi-Phi telle quelle, et ensuite parce qu'elle a fait ses preuves dans le monde entier depuis près d'un siècle !

Mais aujourd’hui, Phi-Phi est présentée dans un autre contexte, résolument contemporain : nous transposons la pièce dans un atelier - non plus de sculpture en 600 avant J-C mais de haute-couture en 2007. La mise en scène reste cependant extrêmement fidèle au livret de 1918. Nous avons remis Phi-Phi au goût du jour, rien n'est dénaturé ni déséquilibré.

Gérard Daguerre, qui a collaboré avec les plus grands : Aznavour, Barbara, Savary…a trouvé l'idée originale et a accepté de faire partie de cette aventure. Ses arrangements musicaux - un mélange des genres jazzy, tango et valse - donnent à Phi-Phi une couleur nouvelle et un caractère amusant, décalé et encore une fois, très contemporain. L'orchestre en fosse est composé d'un Quatuor à cordes, d'un piano, d'une basse, et d'une batterie. Le talent, l'innovation et la créativité de Gérard Daguerre sont ici encore une fois démontrés.

Les décors ont été conçus et réalisés par Thierry Engrand, de l'atelier Déco Prod, qui travaille habituellement à la création de plateaux TV. La scène devient donc un magnifique show-room, celui de M. Phidias : loft à la New-yorkaise, confortable et moderne, écrans plasma, ascenseur permettant les entrées dans le loft, matières actuelles... Là encore, le côté contemporain répond parfaitement à la mise en scène.

Les costumes ont été imaginés et conçus par la styliste-modéliste Olga Papp dans un esprit très tendance… Le travail soigné, les étoffes riches, les couleurs chatoyantes font de ses costumes une Collection à part entière : près de 30 pièces dont Phidias lui-même peut être fier !

Le théâtre Le Trianon s'est imposé naturellement puisqu'il est, en plus d'être un lieu mythique, le dernier théâtre à l’italienne construit à Paris depuis 1895Phi-Phi: l'acoustique y est magnifique. Son directeur, Guy Balensi, a immédiatement eu un coup de cœur pour notre projet, pour son approche résolument moderne, son mélange des genres et des situations sur scène et bien-sûr, pour le texte lui-même, ses jeux de mots et ce côté un peu olé olé… Tous ces ingrédients font de Phi-Phi une opérette très proche de nous et finalement, indémodable.

L'opérette associe trois Arts : le chant lyrique, la comédie et la danse. Nos jeunes comédiens sont des artistes complets ! C'est sans prétention aucune et avec une grande passion que nous avons décidé de monter Phi-Phisous cette forme. Pour cela, plus de 40 personnes collaborent actuellement sur ce projet.

Phi-Phi est une pièce de boulevard, un vaudeville frivole accompagné d’airs incontournables. Convaincus que l'opérette - notre patrimoine culturel - peut être renouvelée sans kitch et que de nouveaux horizons s'ouvrent à elle, notre plus grand souhait est que, puristes aussi bien que néophytes aiment "notre" Phi-Phi et y retrouvent pendant 2h15, la gaieté, la légèreté et les belles voix…!

La période des fêtes de fin d'année se prêtant merveilleusement à ce genre de spectacle enjoué et déridant… Phi-Phi pourrait bien être fredonné cet hiver dans toutes les bouches !

Pépito Albaladejo

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• Psychologies des personnages

Monsieur Phidias, dit « Phi-Phi » est un artiste qui vit dans un univers peuplé de femmes aux plastiques de rêve et de créations faites pour les rendre plus belles encore… bien qu’il les préfère dépouillées de tout artifice ! Quand il rencontre Aspasie, ce n’est pas seulement une demoiselle attirante qu’il découvre, mais la spiritualité faite femme.

Aspasie, faussement ingénue, comprend très vite la mécanique des cœurs et les rapports de séduction qui s’opèrent entre les deux sexes… Sa forte personnalité et son tempérament méditerranéen l’amènent à se comporter en femme-maîtresse, qui fera tourner en bourrique ceux sur qui elle a jeté son dévolu : Phi-Phi et Périclès.

Mme Phidias est une belle femme entre 2 âges, qui n’a pour autre occupation que de défendre son statut de femme honorable, mariée, et pas à n’importe qui…au grand couturier Phi-Phi ! Entre la gym, le shopping et son coiffeur, elle trouve encore le temps de narguer son mari en se vantant d’être courtisée par un jeune homme de 18 ans dont elle repousse les avances pressantes. Mais elle se laisse bientôt surprendre, puis dépasser par ses propres sentiments…

Le Pirée, joueur, malin, fantaisiste de la pièce, il est le fidèle assistant de Phi-Phi. Homosexuel maniéré, il est également le parfait chaperon des petits modèles.

Ardimédon….ah, « l’Amour » ! Bel homme, à l’irrésistible accent sud-américain, il est une sorte d’hidalgo idéal, le macho dont les femmes rêvent secrètement !

Périclès est un homme d’état d’un certain âge. Subjugué par Aspasie qu’il rencontre chez Phi-Phi, il va jusqu’à se teindre en brun pour répondre aux souhaits de la belle.

Les Petits Modèles, 4 jeunes femmes pétillantes, espiègles, sexy, naturelles et libérées. Elles sont les mannequins sur lesquels Phi-Phi crée ses collections haute-couture. Leur spontanéité et leur bonne humeur ponctuent la pièce de jeux de mots, de chansons entraînantes et de légèreté !

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