Beyrouth 2006, peu de temps après l’attaque israélienne contre le Liban. Alors que deux manifestations rivales mobilisent toute la ville, eux n’ont pas répondu à l’appel. Ils sont deux, dans leur immeuble déserté. Lina Majdalanie et Rabih Mroué évoquent, avec gravité et humour, les non-dits, les faux-semblants et les impasses d’un Liban égaré, livré aux clans et à la corruption, déchiré entre fondamentalistes et ultra-capitalistes.
Beyrouth 2006, peu de temps après l’attaque israélienne contre le Liban. Alors que deux manifestations rivales mobilisent toute la ville, eux n’ont pas répondu à l’appel. Ils sont deux, dans leur immeuble déserté. Lui : un journaliste de gauche, au chômage. Elle : une femme au foyer, divorcée d’un mari conservateur et jaloux. Tandis que les autres défilent et se déchaînent, ces deux-là se rencontrent, confrontent leurs solitudes, parlent de leur pays. Lina Majdalanie et Rabih Mroué évoquent, avec gravité et humour, les non-dits, les faux-semblants et les impasses d’un Liban égaré, livré aux clans et à la corruption, déchiré entre fondamentalistes et ultra-capitalistes. Mais cette fiction rappelle aussi le drame éternel de ceux qui ne veulent ni hurler avec les loups, ni marcher au pas, ceux qui ne croient pas aux Sauveurs suprêmes, et campent, incrédules, en marge des folies de leur temps.
Lina Majdalanie et Rabih Mroué sont nés à Beyrouth. Comédiens et metteurs en scène, ils conjuguent projets personnels et œuvres communes. Les créations de Lina reflètent les contradictions de la société libanaise sur le corps et la psyché des personnes. Les pièces, performances et vidéos de Rabih se confrontent à la réalité par le prisme d’une interrogation sur le rôle de la représentation, l’utilité de l’acteur, la place du spectateur. Dans Qui a peur de la représentation ? où ils jouaient tous les deux, ils reliaient l’histoire de la performance corporelle à celle d’un massacre perpétré par un ex-milicien. Telle est la singularité de leurs œuvres documentées : fouiller la relation entre l’art et la réalité.
S’agit-il d’une pièce de théâtre ? d’un roman-photo ? du remake d’un célèbre film italien ? S’agit-il de fiction ? S’agit-il de réalité ? S’agit-il du Liban ? S’agit-il d’art, de politique, d’amour ? S’agit-il de rire ? S’agit-il de s’informer ? S’agit-il de réfléchir ? Assurément, je réponds « oui » à chacune de ces questions. Assurément aussi, cet objet artistique non identifié nous offre une belle soirée particulière.
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S’agit-il d’une pièce de théâtre ? d’un roman-photo ? du remake d’un célèbre film italien ? S’agit-il de fiction ? S’agit-il de réalité ? S’agit-il du Liban ? S’agit-il d’art, de politique, d’amour ? S’agit-il de rire ? S’agit-il de s’informer ? S’agit-il de réfléchir ? Assurément, je réponds « oui » à chacune de ces questions. Assurément aussi, cet objet artistique non identifié nous offre une belle soirée particulière.
17, boulevard Jourdan 75014 Paris