Dialoguant librement avec le mythe de Pinocchio, Alice Laloy imagine une performance chorégraphique et sonore qui interroge la transformation et le rite de passage.
À quoi ressemble le corps de l’enfant-pantin quand il passe de son corps de bois à son corps de chair ? J’imagine qu’il existe une infime fraction de temps où on ne sait plus si on est face à un pantin ou face à un enfant ? Dialoguant librement avec le mythe de Pinocchio, Alice Laloy imagine une performance chorégraphique et sonore qui interroge la transformation et le rite de passage. Mais ici, la mécanique est inversée : accompagnés par des interprètes adultes, dix enfants-danseurs se métamorphosent en pantins désarticulés avant de se réapproprier leur corps d’enfant.
Nourrie par les arts de la contorsion inscrits au patrimoine culturel de la Mongolie, où elle a d’abord mené une recherche photographique, Alice Laloy orchestre un étrange et magnifique ready-made vivant pour corps désaccordés, qui fait cohabiter l’animé et l’inanimé avec une pointe de sorcellerie…
Une performance toute en justesse qui déconcerte par la construction d'un univers déshumanisé, industriel, froid, sans âme où des enfants pleins de vie se métamorphosent sous nos yeux en pantins mécaniques. C'est intense, terriblement prenant ; l'émotion vous submerge: bravo ! Un regret tout de même : la transe chorégraphique des marionnettes-enfants n'exploite que partiellement les trouvailles pourtant nombreuses de la première séquence. Quel dommage !
Un pur bonheur !
Pour 2 Notes
Une performance toute en justesse qui déconcerte par la construction d'un univers déshumanisé, industriel, froid, sans âme où des enfants pleins de vie se métamorphosent sous nos yeux en pantins mécaniques. C'est intense, terriblement prenant ; l'émotion vous submerge: bravo ! Un regret tout de même : la transe chorégraphique des marionnettes-enfants n'exploite que partiellement les trouvailles pourtant nombreuses de la première séquence. Quel dommage !
Un pur bonheur !
106, rue Brancion 75015 Paris