Une femme erre sur le quai d’une gare.
Un train l’attend. Un homme aussi.
Elle s’installe dans une cabine. L’homme est assis en face d’elle.
Ils sont les seuls passagers. Le train démarre.
Un accident : un arbre s’est abattu sur les rails.
Tout est renversé. Des photos sont éparpillées sur le sol.
Elles lui appartiennent. L’homme les ramasse et la questionne.
Elle raconte. Ce voyage devient alors une remontée dans le temps.
Le temps de l’enfance. De l’adolescence.
Des souvenirs oubliés. L’homme va raviver ses souvenirs.
Elle revit alors ce qu’elle avait oublié. Ce qu’elle n’avait pas compris.
Ce qu’on lui avait caché
Quai 33 est un conte. Un parcours initiatique. Tout comme Alice tombant interminablement dans ce puits sans fin, Emérence (l’héroïne de l’histoire) voyage dans ce train duquel elle ne peut descendre. Grâce à cet homme, elle va comprendre son histoire et celles de sa famille. La fenêtre de cette cabine devient alors un écran sur lequel est projeté le passé et les souvenirs enfouis d’Emérence. J’ai voulu la forme narrative de Quai 33 particulière : à la fois concrète et elliptique, limpide et biscornue. Comme dans un rêve.
35, rue Léon 75018 Paris