« Dans notre pays, il faut sept générations, près d’une centaine d’années, pour qu’une insulte soit effacée ! Ensuite, seule une femme peut effacer cette insulte. »
La jeune fille et le vieil Indien
Note d'intention
La presse
Un vieil indien, ancien chef cuisinier de restaurant, est en prison pour avoir empoisonné celui qu’il croyait être son cousin : une vengeance familiale ancestrale qu’il se devait d’accomplir. Une jeune fille entre dans sa cellule, elle semble être une journaliste locale, intéressée par son cas. Ce n’est en fait qu’un prétexte pour approcher cet homme. Elle porte en elle un secret. Tous les deux sont au début d’un parcours vers l’autre qui deviendra petit à petit une formidable rencontre vitale…
Une pièce inédite en France. D'après When the World Was Green (A Chef’s Fable), texte français de Claude Clergé et Philippe Prince.
Quand le monde était vert peint une rencontre, une confrontation entre une jeune fille volontaire décidée à tout pour combler les trous de son passé, et un vieil indien solitaire et désirant le rester, soulagé par le poids de sa vengeance accomplie. Ce vieil indien a en effet été programmé dès son enfance pour tuer, il n’a fait, de sa vie, qu’une obéissance à cette mission. Elle, la jeune fille, anéantie par l’évanouissement paternel, semble traîner une errance depuis toujours, l’homme n’étant pour elle qu’un fantôme. Fantôme…
Fantômes aussi d’ailleurs que ces deux êtres qui ne semblent définis au départ que par la mort d’un homme, et reliés ainsi… Fantôme également que ce « jeune indien » présent sur scène, dont les instruments de musique ponctueront l’apprivoisement de la jeune fille et du vieil indien. Le jeune indien sera un des guides que je veux écouter, pour tenter de suivre au plus juste, au plus précis, le chemin de renaissance que les deux personnages vont faire l’un vers l’autre et l’un grâce à l’autre.
Et puis le lieu - la cellule d’une prison - qui était déjà celui de ma pièce 37 ans, c’est à la fois le lieu de la confrontation et de l’auto-confrontation. On est face à l’autre et en même temps face à soi. Les murs résonnent d’émotions et de découvertes.
Et je continue de m’interroger sur l’échange, sur la communication, sur les différences entre les individus qui ne font souvent que les relier. Je me passionne pour ces huis clos qui vont nous révéler qui nous sommes et ce pour quoi nous sommes là. C’est peut-être ma quête à moi, très personnelle...
Et je désire que la jeune fille, le vieil indien, le jeune indien et moi-même trouvent quelques réponses à ces questions.
Antoine Herbez
"La mise en scène parvient à rendre sensible un rapport primitif aux grands espaces et à la nature, malgré les barreaux de la prison." Télérama
"Nous allons à la rencontre de deux êtres issus de la même terre. Leur échange sur la nourriture ramène aux bases. Qu’elle soit concrète, intellectuelle ou spirituelle, elle est essentielle. D’un esthétisme épuré, la mise en scène d’Antoine Herbez est d’une belle facture, sa direction d’acteur précise. Michel Carnoy, dans le registre de la sobriété, donnant à l’Indien une belle humanité. Marie Le Cam, sans jamais tomber dans l’emportement, est formidable." Pariscope
"Excellent Michel Carnoy qui nous donne à ressentir comment le déni, l'orgueil et la lassitude se court-circuitent dans le cerveau d'un vieil homme sabordé. Marie Le Cam jongle avec toutes les tensions de son personnage." Le Journal du Dimanche
"Quand le monde était vert est un spectacle introspectif, presque atmosphérique. Il demande aux spectateurs d’accepter de faire un voyage vers l’intime… Michel Carnoy, totalement habité par le rôle." Culturofil
"Michel Carnoy donne à ce chef indien tout le charisme et l’humanité nécessaire… Marie Le Cam, bouleversante de force et de sensibilité… Pour ces deux comédiens au sommet de leur art et l’ambiance qui émane de cette fable, il ne faut pas rater ce bijou d’émotion et d'humanisme. Une belle réussite." Froggy Delight
"Quand le monde était vert a le mérite de se démarquer de beaucoup d’autres pièces présentées actuellement. En effet, ce spectacle innove, étonne, dépayse…" Les Trois Coups
"Un poème élégiaque, alternant dialogues, monologues et silences. La mise en scène d’Antoine Herbez, justement dépouillée, va à l’essentiel." Le 18ème du Mois
"Antoine Herbez met en lumière les émotions et les découvertes que l’histoire tisse dans un huis clos." Théâtrorama
7 rue Véron 75018 Paris