Spectacle en italien surtitré.
Nouvel opéra annoncé pour 2011, Re Orso verra le jour en 2012, le compositeur Marc Stroppa ayant souhaité disposer de plus de temps pour mener son projet à maturité.
Lorsque les créations jalonnaient les saisons lyriques - souvent dix par saison à l'Opéra Comique - les spectateurs savaient que leur réussite reposait parfoir sur une longue période de préparation. La programmation s'élaborait chaque mois pour le mois suivant afin que le librettiste, compositeur et interprètes de la troupe fussent parfaitement prêts à assurer le succès de la nouvelle partition. La date de la première de Pelléas et Mélisande n'a ainsi été fixée qu'avec quatre mois d'avance.
Une telle souplesse, qui a permis à tant de chefs-d'oeuvre d'éclore, est devenue difficile aujourd'hui. A mesure que l'internationalisation de la vie lyrique a transformé en profondeur la gestion des théâtres d'opéra, la création est devenue exceptionnelle. Et pourtant, elle demeure indispensable. L'Opéra Comique lui conserve une place centrale dans son projet avec un titre par an. Dans une période où tout semble s'accélérer sous l'emprise du virtuel, la création dans le spectacle vivant continue à donner sens au temps.
Par l'Ensemble Intercontemporain, direction musicale Susanna Mälkki
Livret d'après Arrigo Boito, adaptation Catherine Ailloud-Nicolas et Giordano Ferrari
Décors et Costumes : Bruno De Lavenère
Lumières : Laurent Castaingt
Collaborateur aux mouvements : Thierry Thieû Niang
Réalisation informatique musicale Ircam : Archia Cont, Carlo Laurenzi
Dans l’œuvre littéraire du compositeur et librettiste Arrigo Boito figure un poème épique âpre et mystérieux, Re Orso, publié en 1865. Ce texte écrit en vers lyriques d’un extrême raffinement musical raconte la légende d’un roi effroyable, Ours, qui régnait sur la Crète avant l’an 1000, dans les temps les plus sombres de notre ère.
Mêlant le caractère légendaire de l’ancien roi des animaux au mythe du Minotaure, Boito bâtit une nouvelle figure de maudit plongé dans le crime et la démesure, et attendant son châtiment.
Compositeur, chercheur et pédagogue à l’Ircam, Marco Stroppa se saisit de ce texte et élabore sa première œuvre de théâtre musical en forme de danse macabre.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu