Elle nous raconte sa vie qui a commencé alors qu’elle était un petit garçon. Vanessa Van Durme ne joue pas un rôle. Elle interprète sa mère, son père, puis redevient elle-même en tant que gamin de sept ans : mission difficile, triple saut périlleux, car le miroir auquel elle se confronte est impitoyable. Au cours de son histoire, tour à tour hilarante et touchante, elle évoque le petit garçon qu’elle a été. Un enfant qui jouait à la poupée et se déguisait avec la lingerie de sa maman. Un petit garçon qui créait son propre monde, dans lequel il était une princesse, une fée ou de préférence, une danseuse. Un petit garçon qui, surtout, ne voulait pas en être un.
Comment se sent-on quand on est né dans un corps qui semble appartenir à quelqu’un d’autre ? Vanessa parle des choix irrévocables qu'elle a fait dans sa vie. De ses doutes, de ses angoisses. Elle confie tout cela aux spectateurs sur un ton très personnel, empreint d’humour. Mais l’instant d’après, elle vous prend à la gorge en vous faisant contempler les drames qu’elle a dû combattre. Le langage est cru, dur et explicite, volontairement dénué de fioritures et d’effets poétiques. Car seul l’humour féroce peut servir de bouclier pour se protéger des regards blessants et des préjugés du monde.
Récit d'une femme sublime qui dit simplement : « Il ne me manque rien, je suis juste un peu différente. » Ce monologue, écrit et interprété par Vanessa Van Durme, a été accueilli par des ovations debout. C’est profondément impressionnant.
Traduction de Monique Nagielkopf. Par la Compagnie Swan Lake.
« Aux applaudissements, on sent que chacun aurait envie de prendre dans ses bras cette femme bouleversante. Une leçon de vie. » Le Monde
« Que ceux qui osent se prétendre “normaux” jettent la première pierre. » Alain Platel
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