Une nuit durant, une femme espère que son nouveau-né de quelques heures va réussir à respirer seul. Entre rage et amour, et avec force talent, Romane Bohringer tente de convaincre son « petit cabri » de s'ouvrir à la vie, grâce au texte tendre - et néanmoins réaliste sur la vie qui l'attend - de Sophie Maurer.
Une nuit durant, dans le couloir d’une maternité... une femme en bataille. Elle espère, désespère, espère de nouveau que son enfant née quelques heures auparavant va réussir à respirer toute seule.
Derrière la vitre qui les sépare, la mère parle à sa fille, lui raconte le monde pour lui insuffler le désir, l’attirer vers le monde des vivants.
Une nuit durant, dans ce couloir, une mère attend et oscille entre rage et supplique, animal doutant de ses forces, être humain qui croit éternellement à la vie.
Elle dit le beau, le laid. Elle se bat. Elle se bat avec son amour, avec sa voix. Un amour qu’elle projette, parfois mêlé de rage. Jusqu’au bout de la nuit, jusqu’au bout de ses forces et l’attente insupportable, l’angoisse deviennent un chant lumineux, philosophique, poétique, un chant d’espoir qui appelle cette enfant à vivre.
Une pépite chaleureuse et pleine de tendresse qui donne à chaque spectateur une dose d’espoir ainsi que le sourire et qui nous rappelle que malgré tout, la vie est belle. Que rêver de mieux ?
« Tout est juste dans ce spectacle à l'équilibre parfait : les phrases, le jeu, la mise en scène. » Télérama sortir TTTT
En lisant ce texte, follement concret et poétique à la fois, j’ai été saisie du début à la fin comme par une vague. Sensation d’être emportée dans un thriller musical. Immédiatement j’ai pensé à Romane Bohringer, dont la voix, le corps et l’immense talent me semblent parfaits pour incarner ce personnage. J’ai ressenti comme une évidence la nécessité d’un accompagnement musical qui ne serait pas une illustration, mais plutôt un personnage dialoguant par instants avec cette femme éperdue d’amour et se battant pour insuffler la vie à son enfant. Les couleurs du piano et de la guitare, les sons classiques et électroalternent, ou se mélangent. Elio Di Tanna compose et crée l’espace sonore en lien avec Bruno Ralle qui interprète ce partenaire, image masculine mélodique ou dissonante.
L’écriture de Sophie Maurer est étonnante dans la mesure où son texte, construit comme une litanie, nous embarque dans un monde entre la vie et la mort qui nous est totalement familier. Sans complaisance, avec des fulgurances d’humour ou de poésie, elle décline le parcours de cette femme qui combat comme une tigresse, la peur au ventre mais avec une détermination implacable afin d’amener son enfant à accepter sa naissance. L’issue est incertaine et en découvrant le parcours nous sommes envahis d’empathie et haletants. Pour dérouler le fil de ce voyage immobile dans le service des soins intensifs aux nourrissons d’une maternité parisienne, la scénographie suggère plus qu’elle ne raconte. Avec Lucas Jimenez pour le décor et la lumière, Mélina Vernant pour l’image, nous travaillons sur une photo projetée, dont la transformation subliminale au cours du trajet suit l’émotion du personnage. Une simple rambarde en plexiglass construite en pointe comme la proue d’un navire, une passerelle transparente, un éclairage en diagonales et diffusé parfois de manière invisible, parfois en rupture souligne ou adoucit l’intensité des mots.
Panchika Velez
Un beau texte interprété avec sincérité et sensibilité.
Une ode à la vie magistralement interprétée par une Romane Bohringer habitée par son personnage. Vous êtes littéralement happé(e) par ce magnifique monologue. L’accompagnement musical confère à ce récit une dimension particulière, mettant en exergue tous les sentiments qui traversent le spectateur. A voir absolument !
Un texte boulversant, à la fois plein de rage et de douceur. On a sorri souvent et beaucoup pleuré aussi. Interprété avec énormément de justesse par Rohmane Bohringer.
Pour 3 Notes
Un beau texte interprété avec sincérité et sensibilité.
Une ode à la vie magistralement interprétée par une Romane Bohringer habitée par son personnage. Vous êtes littéralement happé(e) par ce magnifique monologue. L’accompagnement musical confère à ce récit une dimension particulière, mettant en exergue tous les sentiments qui traversent le spectateur. A voir absolument !
Un texte boulversant, à la fois plein de rage et de douceur. On a sorri souvent et beaucoup pleuré aussi. Interprété avec énormément de justesse par Rohmane Bohringer.
13, boulevard de Strasbourg 75010 Paris