Au moment où Bella s'envole vivre son conte de fées aux Etats-Unis, celle-ci laisse comme un souvenir son appartement à Djamila. Mais quelques années plus tard, Bella est contrainte de revenir et découvre avec aigreur que Djamila l'ignore et qu'elle ne lui rendra – sous aucun prétexte – son appartement.
Le phrasé puissant de Marie Ndiaye sape les valeurs morales au profit d’une amoralité du monde. Nous manipulons les perspectives pour saisir la complexité incisive de ce texte. Concis, il est construit à la manière d’un film policier, autour d’une série d’énigmes, mais qui vont s’obscurcir au lieu de se résoudre. Deux jeunes femmes, que tout sépare en apparence, se complètent et se déconstruisent réciproquement, s'aiment et se haïssent. Chacune manque de ce que l'autre a toujours eu et souffrent des injonctions masculines. Les rapports marchands remplacent les liens humains. Cette contradiction constante appelle le spectateur à nous faire entrer à l’intérieur d’une conscience.
« La pièce de la grande plume franco-sénégalaise Marie NDiaye, est ici investie par la jeune troupe montpelliéraine de la Compagnie Poussière. Grand texte, sang frais, on y croit ! » Midi Libre
« Entre réalisme et étrange, avec des incursions du côté du burlesque et du grotesque, sa seconde mise en scène est au diapason des personnages de Bella et Djamila. » La Terrasse
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