Roméo et Juliette entrelacés dans un spectacle multidisciplinaire : une lutte poétique et musicale pour sublimer le temps et la fatalité.
« Des fatales entrailles de ces races rivales sont nés deux amoureux sous une mauvaise étoile ». Privilégiant la lutte de l’Homme face au Destin à celle des Montaigu aux Capulet, l’adaptation s’axe sur la problématique de la fatalité : sommes-nous les jouets de la Fortune ou pouvons-nous avoir une emprise sur notre Destin ?
Des artistes multidisciplinaires (violoncelle, guitare, accordéon, chant, danse et combat) s’emparent du mythe de Roméo et Juliette pour embarquer les spectateurs au cœur d’un foisonnement de passion où se côtoient grivoiserie et poésie, comédie et tragédie, réalisme et fantastique.
« Shakespeare, c’est le chaos de la tragédie dans lequel il y a cent traits de lumière … » Voltaire
« Adaptation bouleversante, toute de fougue et de passion. » L'Express
« Un spectacle sans faute, ultra esthétique. » Coup de Théâtre
« Portée par le mouvement d’acteurs multidisciplinaires, ce Roméo et Juliette laisse en nous une impression de pérennité. » Théatrorama
« L’adaptation ici présentée en fait mieux goûter la poésie. Même la traduction qui se coule dans tous les tons de Shakespeare, de la fraîcheur virginale de Juliette aux obscénités de Mercutio, mérite compliment. » Le Nouvel Obs
« Les flashbacks, combat et duo dansé renforcent l’image de légende des amoureux. » L’Humanité
« Une vraie connaissance et un respect de l'œuvre. Manon Montel donne toute sa fougue dans le rôle de Juliette avec une endurance de marathonienne. Quant à Thomas Willaime, il est un parfait Roméo, saisissant de puissance et de passion. Xavier Berlioz est d'une touchante sobriété dans la rôle du Frère Laurent, Jean-Baptiste des Boscs est un redoutable Tybalt, Claire Faurot joue une émouvante nourrice et Léo Paget compose un Mercutio ironique et mordant. Une magnifique proposition. » Froggy’s delight
« Magnifique adaptation et mise en scène signées Manon Montel qui interprète une magistrale Juliette... Six comédiens, pas de décor, mais un investissement de chacun, des jeux de lumières superbes, accordéon, violoncelle, guitare, chorégraphies... Et une salle pleine qui salue la performance. » Cnews
« C’est fluide, c’est drôle, pertinent et parfois impertinent, c’est juste dans l’interprétation des 6 comédiens-musiciens, ça confine à l’essentiel et renforce du même coup la trame du drame… Une très belle réinterprétation d’un classique des classiques ! » France O
« Moment de grâce lorsque le beau Roméo et la fragile Juliette dansent leur amour. De la scène du balcon, où les deux amants se déclarent leur flamme, à celle du caveau, où ils se donnent la mort, l’essentiel est intact. » Le Parisien
La mise en scène s’axe sur la problématique de la fatalité : sommes-nous les jouets de la Fortune ou pouvons-nous avoir une emprise sur notre Destin ? Le déterminisme est inscrit dans le ciel. Il y a un parallèle constant entre la passion de Roméo et Juliette, et le cosmos. Que peuvent les amants contre les étoiles ? Privilégiant la lutte de l’Homme face au Destin, à celle des Montaigu contre les Capulet, l’adaptation resserre l’action sur les 6 personnages principaux : Juliette, Roméo, Mercutio, Tybalt, la Nourrice et Frère Laurent. Il y a ceux qui refusent et ceux qui subissent. Combattre la fatalité c’est combattre le temps.Tout arrive trop tôt ou trop tard.
Le hasard semble se jouer ironiquement des desseins des hommes. Le tragique repose sur cette inadéquation entre les hommes et le temps, alors que ceux-ci (notamment Frère Laurent) ont la prétention de le maîtriser. Ce cycle infernal est incarné par un 7e personnage : la musique. Composition originale de Samuel Sené pour violoncelle, accordéon, guitare et voix, elle met en miroir les rythmes dansants et funèbres. Une ritournelle, dramatique et pleine d’espoir, s’invite dans les scènes du bal et du caveau.
Si l’adaptation assume les libertés prises par rapport à une traduction classique, elle n’en a pas moins respecté scrupuleusement la confrontation des registres si chère à Shakespeare : les envolées lyriques des amants croisent les trivialités de Mercutio, qui attirent les jurons de la Nourrice.La langue du texte alterne entre grivoiserie et poésie, comédie et tragédie, réalisme et fantastique. L’expression du corps souligne aussi ce jeu de contraste. Deux danses représentent de manière symétrique la nuit de noces et la mort des amants, l’union de l’amour et du macabre.
À l’annonce du décès de Juliette, le père Capulet associe inconsciemment la mort à Roméo : « La mort a défloré ma fille ». L’absence de décor révèle l’importance des quelques accessoires : le linceul (métaphore filée de la vie), le poignard, le poison. A l’instar de statues, les personnages sont dessinés par les costumes et les lumières qui les révèlent et les contraignent. « C’est une belle nature mais bien sauvage, nulle bienséance, de la bassesse avec de la grandeur, de la bouffonnerie avec du terrible ; c’est le chaos de la tragédie dans lequel il y a cent traits de lumière », dit Voltaire au sujet de Shakespeare
Outre la performance de raconter l'histoire en temps réduit et avec 6 acteurs, il faut saluer la mise en espace, la musique qui accompagne si bien les moments forts de l'intrigue, les chorégraphies, l'harmonie au sein de l'équipe et le rythme du récit. J'ai cru à cet amour et j'en ai été vraiment émue.
Excellents acteurs, belle adaptation
Un jeu de comédien fascinant, rafraîchissant, téméraire dans ses emprunts au cinéma. Scènes interposées et changements d'angles, la mise en scène est d'une rare originalité. Un banc, trois instruments et six acteurs. La sobriété de la scénographie contraste la richesse et l'envergure du spectre des émotions parcourues. Des tableaux du quattrocento aux sculptures baroques voilées, des amours chorégraphiées aux luttes passionnelles et sanglantes, nous sommes envoûtés, émus, constamment surpris par la présence et la sincérité des comédiens. Bercés par la mélodie de leurs voix; lovés par les langueurs d'un violoncelle; inspirés par le souffle d'un accordéon et éveillés par les stridences d'une guitare, nous succombons à la poésie Shakespearienne, subtilement réinterprétée, reconstruite pour notre sensibilité contemporaine inhibée. Qui aurait pu croire comique la plus notoire des tragédies ? Juliette et ses pères invoquent nos larmes, Roméo nos passions les plus ardentes, la nourrice notre amour de parent, Frère Laurent tout ce qu'il y a de bon en nous, et Mercutio... Mercutio réalise le plus sublime des braquages en forçant le coffre-fort de nos préconceptions, réécrivant un personnage, une institution du théâtre, et changeant, à lui tout seul, le registre de la pièce. Une subversion inattendue et bienvenue qu'il était temps d'inventer. En bref, courrez voir cette pièce.
Pour 3 Notes
Outre la performance de raconter l'histoire en temps réduit et avec 6 acteurs, il faut saluer la mise en espace, la musique qui accompagne si bien les moments forts de l'intrigue, les chorégraphies, l'harmonie au sein de l'équipe et le rythme du récit. J'ai cru à cet amour et j'en ai été vraiment émue.
Excellents acteurs, belle adaptation
Un jeu de comédien fascinant, rafraîchissant, téméraire dans ses emprunts au cinéma. Scènes interposées et changements d'angles, la mise en scène est d'une rare originalité. Un banc, trois instruments et six acteurs. La sobriété de la scénographie contraste la richesse et l'envergure du spectre des émotions parcourues. Des tableaux du quattrocento aux sculptures baroques voilées, des amours chorégraphiées aux luttes passionnelles et sanglantes, nous sommes envoûtés, émus, constamment surpris par la présence et la sincérité des comédiens. Bercés par la mélodie de leurs voix; lovés par les langueurs d'un violoncelle; inspirés par le souffle d'un accordéon et éveillés par les stridences d'une guitare, nous succombons à la poésie Shakespearienne, subtilement réinterprétée, reconstruite pour notre sensibilité contemporaine inhibée. Qui aurait pu croire comique la plus notoire des tragédies ? Juliette et ses pères invoquent nos larmes, Roméo nos passions les plus ardentes, la nourrice notre amour de parent, Frère Laurent tout ce qu'il y a de bon en nous, et Mercutio... Mercutio réalise le plus sublime des braquages en forçant le coffre-fort de nos préconceptions, réécrivant un personnage, une institution du théâtre, et changeant, à lui tout seul, le registre de la pièce. Une subversion inattendue et bienvenue qu'il était temps d'inventer. En bref, courrez voir cette pièce.
14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris