Rona Ackfield met en jeu un double fait divers : celui de la disparition dans un supermarché, au début des années 1990, d’une petite fille dont on n’a pu retrouver la trace, et celle de sa réapparition, quadruple, 18 ans après. Après l’adhésion, les premiers doutes, vient la stigmatisation. C’est donc dans la haine générale et le discrédit que les quatre jeunes femmes devront nous livrer leurs récits. Jusqu’à ce qu’elles craquent. Nous disent pourquoi. Il y a tant de raisons de vouloir être ou parler pour Rona. Chacune tente le tout pour le tout. Affirme son identité, nous en persuade, incarne déjà. Et dans cet emballement on assiste, à la lisière de ces récits croisés, à des scènes étranges où ces quatre femmes reconstituent l’enfance de la petite Rona, projettent leurs peurs, s’entraînent, deviennent complices, et où peu à peu les identités se brouillent. Enfermées dans leurs mensonges, les Rona perdent pied, prisonnières de leur propre imaginaire.
La No panic compagnie est née de la rencontre en 2004 entre cinq auteures : Élise Boch, Noémie Fargier, Axelle Grégoire, Lara Khattabi, Lucie Pannetrat, et d’un musicien : Vincent Levesque.
Avec le soutien de l’association Beaumarchais-SACD et de l’université Paris Ouest Nanterre La Défense
35, rue Léon 75018 Paris