Shopping and fucking

• Une comédie "trash"

Mark Ravenhill a écrit Shopping & Fucking en 1996. La pièce fut jouée dès sa naissance, à l’issue d’ateliers dirigés par le metteur en scène Max Stafford-Clark. Cette création connut un tel succès qu’elle fut jouée plus de deux ans avant d’être exportée dans le monde entier (New York, Copenhague, Rome, Athènes…).

Shopping & Fucking est une comédie “trash” qui nous emmène dans un univers déjanté et drôle. C’est une pièce «coup de poing» qui nous parle d’une société où l’argent est le nouveau Dieu. Mark, Lulu, Robbie, Gary et Brian nous entraînent dans un tourbillon de situations extrêmes où se mêlent la dépendance, le sexe, la drogue et l’amour.

• Note d’intention

“What ? Because we are poor Shall we be vicious ?” John Webster - The White Devil 1612

Shopping & Fucking est l’une des rares pièces contemporaines à nous offrir une vision du monde moderne sans concession : la violence qu’engendre le capitalisme sauvage, la destruction des valeurs morales par la mauvaise utilisation de l’argent, la perte totale des repères des jeunes générations.

Le problème des rapports humains, souvent pervertis dans une telle société, est au cœur de la pièce. Du manque d’humanité résulte un besoin de l’autre, à tout prix. C’est là que Shopping & Fucking nous touche : la pièce ne traite-t-elle pas avant tout de l’homme, de ses faiblesses, de ses peurs, de son besoin d’amour ? Le texte met en lumière le gouffre entre l’humain notre vie intérieure- et la société -notre mode de vie à l’extérieur-, gouffre dans lequel sont perdus les protagonistes.

La force du texte de Mark Ravenhill est d’aborder ces sujets épineux avec sincérité et humour, en nous entraînant dans un tourbillon de situations graves rendues folles et comiques par l’ingéniosité de l’auteur.

Bénédicte Budan et Franck Victor