À partir de 14 ans.
Magnifiant la puissance visuelle de l’écriture d’Albert Cohen, Solal, un cri d’amour est une tragi-comédie aux nuances baroques où le grotesque flirte avec le sublime.
Berlin 1935, Solal, lynché par des Nazis, est recueilli par les Silberstein, une famille juive qui, lasse des persécutions présentes et en en prévoyant l’aggravation, s’est enfouie pour habiter secrètement les caves de leur magasin d’antiquités. Il y rencontre Rachel, jeune femme d’une pétulance irrésistible, dont l’imaginaire oscille entre ses rêves de mariage et ses lubies morbides.
Nos deux protagonistes, Rachel et Solal, captivent par leurs ambivalences et leurs excès. Révélant la violence inhérente à la nature humaine, ils s’inventent des armes pour la combattre : Rachel avec sa coquetterie fantasque et ses injonctions à la gaîté de malheur, Solal, avec ses fantaisies burlesques et son hymne à l’héroïsme désespéré de ceux qui, malgré leur animalité, luttent pour devenir des hommes.
Le contexte politique et sociétal met en lumière la pérennité et l’universalité de la parole d’Albert Cohen, dont nous partageons l’épouvante devant la haine de l’autre et la nécessité d’en appeler à la fraternité humaine.
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris