Tarif - de 26 disponible au théâtre.
Speed dating est un thriller psychologique où le genre de la tragi-comédie s’exécute d’une manière implacable. C’est aussi une satire grinçante de l’altération de la communication entre individus. Des approches « modernes » supposées faciliter le contact témoignent surtout d’une misère relationnelle et sociale que la pièce met en exergue avec une drôlerie et une ironie acerbe.
Valérie, la trentaine, élégante et mystérieuse fréquente assidûment des clubs pratiquant le speed dating. « Si je compte bien, c’est ma quatre-vingt deuxième soirée de recherche. Ca m’épuise ». Elle poursuit de façon obsessionnelle en réalité une vengeance longuement mûrie. « C’est reparti, à chaque fois, je me fais l’impression d’être une jument dans une foire aux bestiaux. Et tous ces types qui vous jaugent, qui vous déshabillent du regard comme si vous n'étiez là que pour remplir le vide de leur vie, ou pire de leurs fantasmes que d’ailleurs nombre d’entre eux sont bien incapables de concrétiser ». Sa névrose qui apparaît au fur et à mesure des rencontres par petites touches successives va se transformer en véritable psychose qui la conduira jusqu’au meurtre.
L’antithèse de Valérie, c’est Wanda, l’animatrice de la soirée, meneuse de ce petit monde où elle essaie de récupérer quelques attentions, tout en gardant l’espoir de se caser. « La solitude, je n’arrête pas de donner. Elle ne me pèse plus, elle m’écrase. Alors je pêche et j’utilise tous les hameçons. Faut que ça morde ! … « je n’ai pas l’air comme ça, avec les hommes je suis d’une timidité, d’une discrétion inouïes. Un vrai petit oiseau ».
Une galerie de personnages masculin : Adriano, Samuel, Jean-Xavier et Arnaud, chacun représentatif d’un type d’individu et souvent d’une grande misère humaine et affective se retrouvent à échanger avec Valérie, chaque rencontre étant ponctuée d’un signal sonore. Ainsi défilent des spécimens sociaux illustrant ce que la société marchande peut engendrer de plus pitoyable.
Distribution en alternance.
« Entremêler le comique et le tragique, le dérisoire et le pathétique, c’est la profondeur de cette pièce et par son écriture sa légèreté pleine d’humour qui ne gomme pas pour autant le mal-être social propre aux relations humaine de notre temps.
Cette pièce s’inscrit dans la volonté de la compagnie de défendre l’écriture contemporaine dans la volonté de placer l’Homme au centre de tout dans une expérience très différente de « Fin de terre » dans une mise en scène ou chaque rencontre est un plan cinématographique différent du précédent, ou la vidéo crée un espace qui s’ouvre sur la mémoire et la pensée agitée d’une femme en souffrance ».
Je veux saisir le rythme des mots, extraire des acteurs des corps presque immobiles langoureusement, timidement ou brutalement attirés l’un vers l’autre. Qu’ils se débattent avec leurs doutes, leur maladresse, leurs fantasmes et leur drôlerie involontaire. Défilé, rencontres, tour de table, le triangle sonne, rencontre, le triangle sonne, apparition, disparition des postulants, elle se pomponne, le triangle sonne, rencontre, le triangle sonne … jusqu’à la rencontre fatale qui fera basculer la pièce de l’humour sociétale plein d’une dérision amère à un drame cruel ou la folie reprend sa place… »
Sara Veyron
" Une impressionnante pièce de théâtre. " LCI
" Le travail de mise en scène sert à merveille l'écriture de Georges de Cagliari... " RFI
" Hyperréaliste et émouvant. " Libération
" Parfaitement mis en scène par Sara Veyron, le texte s'aère... sobre et juste. " Le Parisien
" Une intrigue bien travaillée (...) Savoureux. " Marie Claire
" Dans la jungle du 'off', l'écriture contemporaine de qualité parvient encore à se frayer un chemin (...) trouve un remarquable éclairage dans la mise en scène de Sara Veyron, qui en dégage la force avec une intensité progressive. " La Croix
63, boulevard de Belleville 75011 Paris