Texte en français, anglais et allemand.
Stifters Dinge (littéralement « Les choses de Stifter ») est une oeuvre pour piano sans pianiste mais avec cinq pianos, une pièce de théâtre sans acteur, une performance sans performer - un non one-man-show, peu importe la dénomination. Avant tout, il s’agit d’une invitation faite aux spectateurs à entrer dans un monde fascinant. Une attention est portée aux choses qui, dans le théâtre, ne jouent qu’un rôle illustratif, décor ou accessoire, mais qui sont ici les personnages principaux : la lumière, les images, les bruits, les sons, les voix, du vent et du brouillard, de l’eau et de la glace.
Comme dans les textes d’Adalbert Stifter, écrivain autrichien romantique de la première moitié du XIXe siècle, les choses et les matières parlent d’elles-mêmes, souvent les personnages ne sont qu’ajoutés, sans être les sujets qui dominent leur histoire. Une modernité apparaît chez Stifter. Le spectacle de Heiner Goebbels s’attache à cette posture, sans chercher à mettre en scène ses récits ou les objets qu’il décrit.
Compositeur et metteur en scène né en 1952, Heiner Goebbels est un des artistes les plus talentueux de sa génération dont l’oeuvre rencontre un incontestable succès international. Depuis les années 1990, il met en scène ses propres pièces théâtrales et musicales (Ou bien le débarquement désastreux, Noir sur Blanc, Eislermaterial, Max Black, La Reprise, Hashirigaki, Eraritjaritjaka - musée des phrases, etc.).
« Depuis 2007, associés au projet de Pascal Rambert à Gennevilliers, nous poursuivons et renouvelons, au rythme d’un spectacle par saison, un compagnonnage de longue date où création musicale et théâtre se joignent, à ce point d’intersection où les écritures se mêlent pour en créer une autre, nouvelle. Après la Médée de Pascal Dusapin sur le texte d’Heiner Müller, que nous avons repris ici en 2008, c’est une expérience inédite du compositeur et metteur en scène allemand Heiner Goebbels que nous présenterons en janvier 2009. Une expérience du spectacle où la scénographie, extraordinaire machinerie visuelle et sonore, devient l’acteur central, l’orchestre tout autant que le réceptacle des mots et des choses. » Antoine Gindt
Scénographie, lumière et vidéo : Klaus Grünberg
Collaboration à la musique, programmation : Hubert Machnik
41, avenue des Grésillons 92230 Gennevilliers
Voiture : Porte de Clichy, direction Clichy-centre. Tout de suite à gauche après le Pont de Clichy, direction Asnières-centre.
A 86 Sortie Paris Porte Pouchet. Au premier feu tourner à droite, avenue des Grésillons.