Suzy Storck aurait voulu dire non avant, mais elle ne l’a pas fait. Les cris des enfants, les douleurs lancinantes, les lessives et le « devoir conjugal » rythmaient son quotidien éreintant et aliénant. À partir de 14 ans
À partir de 14 ans
Soumission, oubli de soi, servitude, un jour la coupe est pleine et le destin de Suzy Storck bascule.
Dans la pièce de Magali Mougel, il y a la fatalité du poids de la famille et l’esprit de révolte des tragédies antiques, où des femmes fortes comme Électre ou Médée bousculent l’ordre établi d’un patriarcat contraignant, immuable, qui étouffe. « De l’air ! » clament-elles pour que ça s’arrête enfin. Comme elles, Suzy Storck n’a qu’une envie : ouvrir grand la porte de sa maison « pour que les vents puissent y pénétrer ».
Un choeur organise les mouvements des souvenirs et la reconstitution du temps et de l’espace dans une scénographie épurée.
Simon Delétang met en scène avec précision la langue rigoureuse de l’autrice et offre aux comédiens une partition au cordeau dans laquelle l’émotion va crescendo.
« Simon Delétang accorde sa mise en scène, ajustée au scalpel, à la virulence de cette situation que l'on pressent fréquente et ordinaire. » La Croix
« À l'heure de #MeToo, une pièce qui fait voler en éclats les clichés sur la maternité et le désir d'enfant. » Vosges Matin
« Suzy Storck est une pièce magnifique qui crie le sursaut destructeur d'une femme d'aujourd'hui et de maintenant, quand ses aspirations ont été broyées par les diktats du patriarcat. Une tragédie où le Destin est remplacé par les déterminismes sociaux. » I/O Gazette
« Du théâtre contemporain sans graisse, allant directement à l'os, drôle, acide, redoutable. » Le Figaro
« Magali Mougel signe un texte puissant. » Les Inrocks
« Une pièce nécessaire dont Simon Delétang met au jour les enjeux dans une représentation non naturaliste. » L'Humanité
« Suzy Storck » nous montre la tragédie d’une femme ordinaire qui se retrouve mère sans l’avoir voulu, victime à répétition du viol conjugal., prisonnière d’une vie qu’elle n’a pas souhaitée. Il s’agit d’une pièce majeure de l’œuvre de Magali Mougel, à l’écriture puissante et ciselée. Je l’avais déjà appréciée dans d’autres mises en scène : celle que Jean-Pierre Baro en avait donnée dans sa version anglaise, ainsi que la version adaptée pour marionnettes créée par Eve Bigontina. En voici une nouvelle version, celle que Simon Delétang avait créée pour le Théâtre du Peuple de Bussang (notons au passage que Magali Mougel est vosgienne) avant de la reprendre à Lorient et, en ce moment, à Ivry. Trois mises en scène différentes, trois occasions d’apprécier la qualité du texte de Magali Mougel. Simon Delétang clôt sa mise en scène en faisant de Suzy Storck une recluse, juste après des références à la Vierge Marie apprenant la naissance puis la mort du Christ. Voilà qui nourrira la réflexion du spectateur. Pour le reste, il signe une version clinique, dure, sans affect inutile de la pièce de Magali Mougel, la servant remarquablement, à l’aide d’excellents acteurs, dont lui-même reprenant le rôle du chœur sous la forme d’un M. Loyal tiré à quatre épingles.
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« Suzy Storck » nous montre la tragédie d’une femme ordinaire qui se retrouve mère sans l’avoir voulu, victime à répétition du viol conjugal., prisonnière d’une vie qu’elle n’a pas souhaitée. Il s’agit d’une pièce majeure de l’œuvre de Magali Mougel, à l’écriture puissante et ciselée. Je l’avais déjà appréciée dans d’autres mises en scène : celle que Jean-Pierre Baro en avait donnée dans sa version anglaise, ainsi que la version adaptée pour marionnettes créée par Eve Bigontina. En voici une nouvelle version, celle que Simon Delétang avait créée pour le Théâtre du Peuple de Bussang (notons au passage que Magali Mougel est vosgienne) avant de la reprendre à Lorient et, en ce moment, à Ivry. Trois mises en scène différentes, trois occasions d’apprécier la qualité du texte de Magali Mougel. Simon Delétang clôt sa mise en scène en faisant de Suzy Storck une recluse, juste après des références à la Vierge Marie apprenant la naissance puis la mort du Christ. Voilà qui nourrira la réflexion du spectateur. Pour le reste, il signe une version clinique, dure, sans affect inutile de la pièce de Magali Mougel, la servant remarquablement, à l’aide d’excellents acteurs, dont lui-même reprenant le rôle du chœur sous la forme d’un M. Loyal tiré à quatre épingles.
Manufacture des Oeillets 1 place Pierre Gosnat 94200 Ivry-sur-Seine