Carmen Gloria, la grande « Diva », fait son come-back. Si le succès lui a toujours souri, l’amour l’a trahie. Et aujourd’hui, elle se souvient…
Qu’elle est touchante la pourtant scandaleuse Carmen Gloria. Après une éclipse dans sa prestigieuse carrière, elle revient sur le devant de la scène. Mais ce retour ne se fait pas sans déchirure.
Après une séance de photos, elle ne peut s’empêcher d’écouter la voix de celui qui lui a tout pris, alors qu’elle aurait voulu tout lui donner, la voix de Ramuntcho qui chante son tango à elle, le tango qui a fait sa célébrité et qu’il lui a volé.
Qu’est-il devenu, lui qui lui reprochait « son âme de fourmi » ? Plus elle lui crie sa haine, plus elle transpire de cet amour qui ne s’est jamais éteint. Depuis son départ, rien ni personne n’a pu toucher son cœur, et, si parfois son corps réclame de l’amour, elle préfère payer… et puis bonsoir ! Puisque tout s’achète et que de l’argent, elle en a !
Carmen est sublime de désespoir. Même si elle nous fait parfois sourire dans ces excès, dans ses débordements, elle a en elle une petite partie de chacun de ous.
La Compagnie Vitold-Paparella continue le travail de recherche artistique et de découverte théâtrale, mené, pendant des années, par Michel Vitold.
« Si je suis devenu metteur en scène c’est, au départ, pour jouer des rôles qu’on ne me proposait pas et faire connaître les textes qui n’intéressaient pas les autres ». Michel Vitold signe ainsi sa première mise en scène Jupiter de Jean Boissy. C’est le début d’un long et brillant chemin qu’ont croisé Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Loys Masson, Ugo Betti, Réginald Rose, Arthur Watkin, Jean Vauthier… et tant d’autres…
C’est toujours avec une intransigeance et un goût scrupuleux des personnages que Michel Vitold donnait un sens aux œuvres. Il a mené un vrai combat pour défendre les auteurs et les poètes.
A ses côtés pendant 20 ans, Mireille Paparella l’a soutenu dans ce combat. Aujourd’hui, elle reprend seule le flambeau, et fidèle à la mission de la compagnie, part à la découverte de nouveaux auteurs.
« Comment donner une chance au théâtre si on ne donne pas une chance à un auteur ? » C’est avec un même souci de rigueur professionnelle qu’elle se bat pour défendre ces nouveaux auteurs.
8, rue de Nesle 75006 Paris