Mohamed Toukabri convie sa mère, Latifa, à le rejoindre. Elle a toujours rêvé d'être danseuse, Mohamed en a fait son métier. Mère et fils se retrouvent, s’apprivoisent, se redécouvrent et, quand les mots ne suffisent plus à dire l’amour filial, les corps prennent le relais.
Né à Tunis, Mohamed Toukabri s’aguerrit d’abord au breakdance puis se forme à P.A.R.T.S., l’école de danse bruxelloise dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker. Entre compétitions hip-hop et spectacles de Jan Lauwers, le jeune chorégraphe estompe les frontières, qu’elles soient esthétiques, géographiques ou générationnelles. Dans The Power (of) The Fragile, il convie sa mère, Latifa, à le rejoindre. Elle a toujours rêvé d'être danseuse, Mohamed en a fait son métier : la scène est ce pays où iels peuvent de nouveau être ensemble et faire cohabiter deux cultures, deux langages de la danse, deux vies qui se sont éloignées. Mère et fils se retrouvent, s’apprivoisent, se redécouvrent et, quand les mots ne suffisent plus à dire l’amour filial, les corps prennent le relais. Leur danse se fait caresses, gestes de soins, et leurs peaux, comme leur identité, se confondent avec délicatesse. Ce portrait, par sa pudeur et sa facétie, devient la célébration d’une nouvelle Europe qui, assumant enfin sa fragilité, ouvre ses bras à la Méditerranée.
76, rue de la Roquette 75011 Paris