The Real Inspector Hound

Paris 1e
du 1 au 29 juin 2002

The Real Inspector Hound

Pièce jouée en Anglais. La représentation débute : une intrigue policière sur fond de manoir anglais où l’on trouve, comme il se doit, une femme de chambre en dessous de tout soupçon, un jeune premier quelque peu naïf, un paralytique à l’œil louche, une femme fatale – au sens propre du terme – et une blonde platinée qui ne sort jamais sans sa raquette de tennis.

La pièce
L’univers
L'auteur
The Real McCoy Company
Nos envies
Pourquoi jouer en anglais ?

Nous voici donc au théâtre. Assis au premier rang, deux spectateurs impatients attendent le début de la représentation : Moon et Birdboot, les frères ennemis de la critique théâtrale, sont sous pression. Le premier, éternelle doublure au sein de sa rédaction, sent qu’il aura ce soir l’occasion de pondre l’article de sa vie ; le second entend bien finir la soirée avec une certaine actrice blonde qui s’apprête à entrer en scène. 

La représentation débute : une intrigue policière sur fond de manoir anglais où l’on trouve, comme il se doit, une femme de chambre en dessous de tout soupçon, un jeune premier quelque peu naïf, un paralytique à l’œil louche, une femme fatale – au sens propre du terme – et une blonde platinée qui ne sort jamais sans sa raquette de tennis.

N’oublions pas le cadavre, dissimulé sous le sofa du salon, et l’inévitable inspecteur de police au flegme un peu trop britannique pour avoir la conscience tranquille. 

Car il s’agit bien d’un meurtre. Qui est le cadavre ? Qui est le coupable ? C’est au paroxysme de la parodie que Tom Stoppard décide de brouiller d’avantage les pistes avec l’irruption des deux critiques sur scène. Le théâtre et la réalité se mélangent, les deux éminents spécialistes jouent-ils la comédie, les comédiens ont-ils cessé de jouer ?..

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Who Killed Simon Gascoyne and why?
Qui a tué Simon Gascoyne ? Et pourquoi ? Qui est le véritable Inspector Hound ? Qui se cache sous la moustache réglementaire du major Magnus ? La veuve Muldoon finira-t-elle par retrouver son mari disparu ? 

Autant de questions auxquelles les personnages de la pièce tentent de trouver des réponses. Rien d’étonnant si l’on admet que l’on est au cœur d’une histoire policière dans la plus pure convention British. Tom Stoppard, digne héritier d’Agatha Christie ? 

Really ?
Voici plutôt une pièce dont le principe même est de saccager avec insolence toute une pelletée de conventions théâtrales en parodiant le mécanisme bien huilé des pièces policières. On y débranche allègrement quelques neurones aux fils et aux filles spirituels du Colonel Moutarde, aux enquêteurs flegmatiques de la police britannique et même aux critiques de théâtre. 

Dès lors, tout devient absolument imprévisible. Le spectateur se croyait confortablement assis dans le train-train d’une enquête policière à l’anglaise. Mais tout part en vrille. Des critiques de théâtre se mêlent aux personnages de la pièce, les officiers de police sont soupçonnés de meurtre, les paralytiques retrouvent leurs jambes de vingt ans. On finit par ne plus savoir où s’arrête la scène et où commence le public. On finit par ne plus savoir ce qui est du domaine du théâtre et ce qui ne l’est pas.

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Né en 1937, Tom Stoppard débute à 17 ans comme journaliste. En 1967, sa première pièce à être montée, Rozencrantz and Guildenstern are dead, lui apporte immédiatement la célébrité. Depuis, il a écrit une vingtaine de pièces, dont The real inspector Hound en 1968, Albert’s bridge, After Magritte, The real thing et Arcadia. Il a en outre écrit de nombreux scénarios dont ceux de Brazil et de Shakespeare in love (Oscar du meilleur scénario en 1999). 

L’univers de Tom Stoppard balance sans cesse entre le réel et le rêve. Le théâtre dans le théâtre est l’un de ses thèmes de prédilection, grâce auquel il place ses personnages à la frontière entre l’absurde et la vraie vie. The real inspector Hound manipule ainsi avec fantaisie des thèmes proprement « Stoppardiens ». 

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The Real McCoy Company est composée de neuf membres. D’origine européenne (danoise, écossaise, française, anglaise, luxembourgeoise) notre dénominateur commun : la passion pour la langue et le théâtre anglais, l’envie de jouer en version originale cet ovni théâtral nommé Tom Stoppard.

Nous sommes tous issus de la même école d’art dramatique – le Studio 34 à Paris – ou la pratique des cours en anglais fait partie du cursus de l’élève comédien. Comme c’est souvent le cas la formation d’une troupe théâtrale est le fruit du hasard, puis d’affinités et enfin de travail. The Real inspector hound nous a permis de mettre en pratique nos trois ans d’études en nous confrontant à un travail de continuité sur le texte d’un auteur nourri de Shakespeare, bercé par Oscar Wilde et transcendé par Beckett.

Dans « la vie française », les membres de la troupe ont déjà partagé plusieures expériences théâtrales : Peer Gynt d’Henrik Ibsen, Le Parc de Botho Strauss, Le Conte d’hiver de William Shakespeare, Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès… 

Aujourd’hui, le Théâtre des Déchargeurs nous accueille pour un mois, impatients de démasquer The real inspector Hound devant tous ceux qui apprécient l’humour britannique, le thé avec un nuage de lait et les motifs écossais. 

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The Real Mc Coy Company a eu l’envie de proposer à Paris cette pièce de jeunesse de Tom Stoppard, convaincue de l’intérêt du public parisien pour la comédie anglaise. L’humour britannique passe régulièrement le Channel grâce au cinéma ou à la télévision : les français réservent aux productions anglaises un accueil digne de leur drôlerie. Pourtant, peu de comédies créées outre Manche parviennent sur les planches des théâtres parisiens ; autant de joyaux de loufoquerie auxquels les spectateurs de la capitale n’ont pas accès.

Dans The Real Inspector Hound, Tom Stoppard s’est ingénié à pervertir des clichés typiquement anglais. L’idée nous paraissait trop tentante pour ne pas vouloir la réaliser : voici donc proposée à Paris, en version originale, une pièce qui manie avec brio l’humour anglais tout en dévastant certains grands classiques policiers du théâtre britannique.

Proposer, partager, faire découvrir un univers dans la plus pure tradition des théâtres du « West end » à Londres, c’est, en étant non natifs de la fière Albion, un défi de comédien, un travail d’apprentissage et finalement une envie de liberté.

L’auteur, par son style, son sens du détail, son humour (mais serait-ce du cynisme ?) tisse la toile dans laquelle metteur en scène, comédiens, décorateurs, techniciens s’empressent de séjourner en attendant l’arrivée du public.

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Pour un comédien la pratique du jeu dans une langue étrangère ouvre de nouvelles portes, en ferme bien d’autres, mais dans la plupart des cas révèle les aspects cachés de sa personnalité et fait sauter bien des inhibitions. Le jeu est finalement très naturel : les acteurs se sentent bien dans leur nouvelle peau.

Les premières représentations de la pièce au Studio 34, nous ont permis de nous confronter à un public très éclectique. C’est certainement cette différence de réception (la curiosité d’un francophile et les attentes d’anglophile) qui rend l’expérience « The Real Inspectoir Hound » si unique et qui nous a poussé à donner une série de représentations à Paris.

La communauté anglophile de Paris est importante et très réactive. Le public français est finalement curieux ; nous sommes donc persuadés d’aller à la rencontre de ces deux « audiences ».

Nous avons depuis le début de l’année 2002 noué des liens avec plusieurs établissements scolaires et universitaires à Paris et dans la proche banlieue : nous présentons la pièce en classe (il arrive parfois même que l’œuvre soit au programme). Les élèves sont sensibles à notre démarche et découvrent que le jeu théâtral peut être un moyen de pratiquer une langue étrangère « à domicile ».

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3, rue des Déchargeurs 75001 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 29 juin 2002

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