En langue italienne.
Melodramma en trois actes (1900)
L’œuvre
La création
Une cantatrice amoureuse, passionnée, jalouse et impulsive ; un peintre romantique, idéaliste et défenseur des libertés ; un chef de la police affamé de chair, de pouvoir et de sang, prêt à tout pour arriver à ses fins : Puccini mêle avec art les ingrédients d’un mélodrame écrit pour Sarah Bernhardt et compose en quelque sorte l’opéra de l’opéra, une fresque à la fois primitive et décadente.
Dans une Rome mythique et vraie, des profondeurs de l’église Sant’Andrea della Valle à la terrasse du Château Saint-Ange, les passions se heurtent et se déchirent, l’érotique se confond avec le sacré, l’amour avec la possession, le théâtre avec la vie. Tout est faux-semblant dans Tosca : les belles dames qui viennent prier sont des conspiratrices, les défaites sont des victoires et les fausses exécutions sont réelles. Une oeuvre vertigineuse qui, comme peu d’autres, capture l’essence du théâtre lyrique.
Musique de Giacomo Puccini (1858-1924)
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, d’après la pièce de Victorien Sardou
Direction musicale : Renato Palumbo
Décors et costumes : Alberte Barsacq
Lumières : André Diot
Chef de Choeur : Alessandro Di Stefano
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-De-Seine / Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris
Distribution en alternance : dans le rôle de Mario Cavaradossi : Marco Berti (23 octobre au 3 novembre) / Andrew Richards (7 au 20 novembre).
Le 24 novembre 1887, au Théâtre de la Porte Saint-Martin, eut lieu la création de La Tosca, pièce en cinq actes et six tableaux de Victorien Sardou. Sarah Bernhardt interprétait le rôle-titre. Aux 127 représentations parisiennes, succède une tournée qui, en 1889, conduit Sarah Bernhardt à Milan. Puccini est dans la salle. Bien qu’il ne connaisse que quelques mots de français, il saisit l’essentiel de l’action grâce à l’importance de la pantomime, au jeu des interprètes, aux inflexions de la voix de Sarah Bernhardt. Sa facilité à comprendre l’intrigue est pour lui la preuve que le sujet est bon et il demande alors à son éditeur Giulio Ricordi de se renseigner sur les droits d’adaptation musicale.
On comprend que Puccini ait été séduit par ce drame dont jamais l’intérêt ne faiblit. Comme l’écrit Mosco Carner, le biographe de Puccini, cette œuvre est « une affaire de sexe, sadisme, religion et art, mélangés de main de maître, et tout ce plat est servi sur le plateau d’un événement historique capital ! » (la victoire de Napoléon sur les troupes autrichiennes à Marengo). Giacosa et Illica, les librettistes de La Bohème, ont resserré l’action en trois actes, en éliminant nombre de personnages secondaires. Les épisodes politiques furent éliminés et l’action concentrée sur le trio Tosca-Cavaradossi-Scarpia.
Tosca a été créé au Teatro Costanzi de Rome, le 14 janvier 1900. La première représentation parisienne a eu lieu à l'Opéra-Comique le 13 octobre 1903.
La première représentation à l'Opéra de Paris eut lieu en 1925 pour une unique soirée de gala. Tosca fut ensuite représenté à l’occasion d’une tournée de l'Opéra de Vienne en 1928 avec Maria Jeritza. Au cours d'un gala télévisé le 19 décembre 1958, Maria Callas chanta le deuxième acte avec Tito Gobbi.
Tosca entre au répertoire de l'Opéra de Paris dans son intégralité le 10 juin 1960 avec Renata Tebaldi, Albert Lance, Gabriel Bacquier, sous la direction de Georges Prêtre. Régine Crespin et Franco Corelli participent aux reprises en 1962 et 1964. Le 19 février 1965, une nouvelle mise en scène de Franco Zeffirelli réunit Maria Callas, Renato Cioni et Tito Gobbi. En 1974, une mise en scène de Günther Rennert réunit, sous la direction musicale de Sir Chales Mackerras, Arlène Saunders/Oriana Santunione et Placido Domingo/Carlo Cossutta. En 1982, 1984 et 1985, la production de Jean-Claude Auvray et Jean-Paul Chambas réunit en alternance Kiri Te Kanawa, Maria Slatinaru, Gwyneth Jones, Hildegard Behrens, Raina Kabaivanska (Tosca), Ernesto Veronelli, Luciano Pavarotti, Giacomo Aragall (Cavaradossi), Gabriel Bacquier, Ingvar Wixell, Sherrill Milnes (Scarpia).
En mai 1994, l'Opéra Bastille présente une nouvelle mise en scène de Werner Schrœter, avec, en alternance, Carol Vaness / Galina Kalinina, Placido Domingo / Giacomo Aragall / Neil Rosenshein / Sergei Larin et Jean-Philippe Lafont. C’est cette production, dans laquelle on a pu également entendre dans le rôle-titre, au cours des dernières saisons, Galina Gorchakova, Maria Guleghina, Fiorenza Cedolins, Anna Shafajinskaia, Catherine Naglestad et Sylvie Valayre, qui est de nouveau à l’affiche.
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Place de la Bastille 75012 Paris
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