Un jour, les enfants de Daphné, 93 ans, viennent la chercher pour l’emmener en promenade. Finalement la promenade la conduit tout droit dans « un centre ». Coupée de sa vie, de ses affaires, sans y être préparée, elle découvre les lieux, essaie de s’adapter. Mais rapidement sa personnalité hors du commun et son envie de vivre jusqu’à la mort submergent ce petit monde et Daphné mènera la révolte dans le ventre de cette « maison de vieux ».
Tout doit disparaître part d’une enquête de terrain. Suite à la canicule de 2003, nous avons ressenti la nécessité de nous rapprocher de la vieillesse. Parce que personne ne parle de la vieillesse, et encore moins de la mort, parce que notre société prône un jeunisme qui cristallise notre peur de vieillir. La vieillesse devient une maladie alors que c’est un processus naturel.
Ethnologues de première formation, nous avons d’abord effectué deux années d’enquêtes dans les maisons de retraites, où nous découvrons ce que nous appelons les fugueuses : des personnes âgées qui essayent de s’enfuir dès qu’un visiteur entre ou sort. Puis nous avons eu vent d’une histoire particulière, celle d’une femme, qui selon les autres pensionnaires aurait réussit son évasion mais qui, du point de vue de la directrice, est décédée. Une absente devenue une figure mythique dans la maison de retraite.
C’est ainsi que le personnage de Daphné est né. Seule en scène, cette héroïne du quatrième âge va faire apparaître les autres pensionnaires, ceux là mêmes qui l’avaient convoqué par la force de leur souvenirs. Nous sommes passés de l’autre côté du miroir. La comédienne se projette dans un âge limite, et ce mouvement a donné corps à un masque. Un masque de bois pour démasquer la vieillesse et sur lequel chacun peut projeter un visage connu.
Le jeu met en lumière une multiplicité de personnages et de points de vue et enrôle l’imagination du spectateur. C’est en parlant du cloisonnement des âges de la vie, qu’est venue l’image d’un mur. Ainsi, l’histoire se déploie dans un espace vide où se dresse un mur de cartons qui se métamorphose au fil du récit. C’est dans ce processus de création enthousiasmant, cousu de rencontres, d’enquêtes, d’écriture, de sculpture, d’improvisations, de mises en scène, de création sonore, de réalisation de portraits photos, qu’est née Tout doit disparaître.
« Un grand moment de théâtre ! » Notre temps
« Avec beaucoup d’humour, Tout doit disparaître force le public à se poser des questions essentielles sur la vieillesse » La Provence
« Un pur moment de plaisir ! » La Marseillaise
« Le ton de la pièce est acide à souhait. A voir en famille ! » Paris Normandie
« 600 personnes ont bien ri des mésaventures de Daphné, une mégère pas apprivoisée qui mène la révolte des vieux » Ouest France
« On rit beaucoup, sans perdre un instant conscience de la violence de certaines situations. Un grand moment de théâtre (...). » Sylvaine de Paulin, Notre Temps, octobre 2008
« Paris gagné pour cette jeune compagnie qui (...) évoque la situation actuelle des personnes âgées de manière légère et réaliste. » Stéphanie Pourquier, La Provence, juillet 2005
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