En langue allemande.
Sous la direction de Philippe Jordan, ce Tristan und Isolde déjà classique réunit le metteur en scène Peter Sellars et le vidéaste Bill Viola. Ce dernier a conçu sur scène un monde d’images parallèles, une vie par-delà la vie.
Musique de Richard Wagner (1813-1883)
Livret du compositeur
Direction musicale : Philippe Jordan
Mise en scène : Peter Sellars
Vidéo : Bill Viola
Costumes : Martin Pakledinaz
Lumières : James F. Ingalls
Chef du Choeur : Patrick Marie Aubert
Avec l'Orchestre et Choeur De l’Opéra national de Paris.
En 1857, Wagner suspend la composition du Ring, abandonnant Siegfried dans la forêt profonde, pour entreprendre une autre quête. Le compositeur a lu Schopenhauer et la Bhagavad-Gıta – percevant dans le renoncement l’ultime moyen de s’affranchir des limites de l’existence – et vit une romance passionnée avec Mathilde Wesendonck. De ces affinités spirituelles et amoureuses naîtra Tristan et Isolde, le récit d’un amour trop grand pour le monde matériel. Pour mettre en musique ce mythe, dans lequel Denis de Rougemont voyait se jouer le destin de l’Occident, Wagner repousse loin les limites de son art : tonalité mouvante, tension languissante, résolution toujours retardée jusqu’à la mort d’amour d’Isolde – « ce souffle du monde auquel elle s’abandonne, ce flot qui l’enveloppe dans lequel elle se noie… »
Sous la direction de Philippe Jordan, cette production de Tristan et Isolde réunit deux grands artistes : le metteur en scène Peter Sellars et le vidéaste Bill Viola. Sur scène, ce dernier a conçu un monde d’images parallèles, une vie par-delà la vie qui est comme « le reflet du monde de l’esprit dans le miroir du temps. »
Tristan et Isolde est un immense poème lyrique, un chant d’amour et de mort inspiré par la passion que Wagner nourrissait à l’égard de Mathilde Wesendonk, la femme de son riche protecteur zurichois, Otto. Au moment où il l’entreprit, Wagner était en pleine composition de la Tétralogie et songeait déjà à Parsifal, mais des nécessités pratiques (le besoin d’écrire une œuvre aux dimensions moins vastes, qui puisse plus facilement être représentée) et intérieures (le besoin de « sublimer » cet amour par l’art) l’incitèrent à abandonner tout autre travail pour se consacrer exclusivement à cet opéra. Le livret, écrit comme toujours par le compositeur lui-même, reprend le mythe celte en l’épurant au maximum et en donnant une signification personnelle au philtre d’amour qui devient, ici, le révélateur d’une passion déjà existante. En 1854, année où il jeta sur le papier la première esquisse de l’œuvre, Wagner venait de lire Schopenhauer et la Bhâgavad Gita et autant la pensée du philosophe du renoncement au vouloir-vivre que la mystique bouddhiste influencèrent son approche du mythe.
Sur le plan musical, Tristan et Isolde marque un tournant dans l’œuvre de Wagner et dans l’Histoire de la musique tout entière. Pour la première fois, en effet, la tonalité n’y règne plus en maître et le compositeur fait se superposer plusieurs rythmes, créant ainsi un mouvement très particulier de tension languissante et toujours retardée. Le prélude, le duo du deuxième acte et la mort d’Isolde sont parmi les points culminants de la partition.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.