Avec True Copy, cinquième volet de la série « Horror Vacui », le groupe Berlin met en lumière la figure d’un faussaire, et pas n’importe lequel : le peintre Geert Jan Jansen, arrêté par les autorités françaises en 1994, au milieu de 1 600 toiles de maîtres dont la plupart étaient des faux. En néerlandais surtitré en français.
En néerlandais surtitré en français.
La bête noire des musées et des marchés ? Le faux et derrière lui, le faussaire, figure aussi criminalisée que secrète, « le seul à ne jamais jouir de reconnaissance […]. Sauf s’il est démasqué ». Ces mots sortent de la bouche même de l’un d’eux, Geert Jan Jansen, arrêté le 6 mai 1994 dans une ferme du Poitou, entouré de plus de 1 600 toiles de grands maîtres comme Picasso, Dalí, Appel, Matisse ou Hockney, dont la plupart étaient en réalité signées de sa main.
Avec True Copy, cinquième volet de la série « Horror Vacui », le groupe Berlin tourne les projecteurs vers ce peintre de l’ombre qui réussit à berner galeristes et maisons de vente aux enchères. Artiste ou escroc, Geert Jan Jansen est avant tout un virtuose dans sa manière de jouer avec le système des mondes de l’art. Le faussaire relance, mine de rien, le débat sur la distinction entre le « vrai » et le « faux ». Des notions instables sur lesquelles se fondent néanmoins nos systèmes économiques comme judiciaires. Si ce qui fait « art » relève aussi de la fiction, comment considérer l’état de faussaire ? De quel bois est finalement fait l’auteur et qu’est-ce qui lui donne sa valeur ? Dans la grande comédie de la spéculation, True Copy relance les dés.
« Dans le fond chaque spectacle du collectif Berlin explore l’homme jusqu’à ébranler, y compris par le rire et l’impertinence, la confiance que nous avons en lui, en nous et la connaissance que nous croyons en avoir. » Jean-Pierre Thibaudat, Le Nouvel Observateur
« Mêlant l’humour et le sérieux comme il entrelace le vrai et le faux, avec le même plaisir et la même décontraction, le faussaire questionne l’espace théâtral sans avoir besoin de le formuler. Grâce à un ingénieux dispositif vidéo qui transforme régulièrement un mur de tableaux en écrans, la scène devient le nouvel espace de jeu de Geert Jan Jansen. Une sorte d’atelier où la parole autant que la peinture font l’objet de multiples jeux où le visible et le caché se confondent. Pour notre trouble et notre joie. » Anaïs Heluin, sceneweb, 16 mai 2019
Mise en scène très originale et piègeante! Excellente soirée
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Mise en scène très originale et piègeante! Excellente soirée
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