Une comédie contemporaine, dramatiquement drôle, féministe et légèrement absurde où l'on peut passer du rire aux larmes.
Imaginez trois femmes, aux parcours de vie totalement différents, assises côte à côte dans un avion. Imaginez l'orage qui gronde autour d'elles.
Imaginez une hôtesse de l'air blasée qui joue du violoncelle et du piano entre deux plateaux repas. Imaginez un cours de séduction, une manifestation féministe, un clitoris géant, une scène de violences conjugales, un défilé de Catherinettes, toujours dans cet avion (ou peut-être ailleurs c'est vous qui voyez).
Bref, imaginez cette pièce comme un tourbillon d'émotions. C'est actuel, profond, poétique, décalé et surtout on y parle d'amour. Embarquez dans cet avion pour un voyage unique.
Distribution en alternance.
Au départ l’envie d’écrire un spectacle sur l’amour. Comme tant d’autres dans la tradition des arts...? Pas sûr. Lorsque Aziliz nous dit en 2016 « et si on écrivait un spectacle sur l’amour ? » cela voulait dire : « sur l’amour que l’on vit nous, l’amour, que vit cette génération d’enfants de divorcés désabusés, à travers des écrans, l’amour quand on est célibataire dans une société où le couple est la clef de l’ascenseur social, quitte à le vivre uniquement de manière superficielle ».
Tout est parti de nous trois, du vécu, du ressenti, des coeurs brisés, des premières fois et d’écritures longtemps enfouies dans les tiroirs qui avaient besoin de vivre. Après cette introspection il y a eu le besoin de créer ces personnages comme des extensions de nous même, de rajouter la fiction, des secrets, pour créer des histoires de vies. Et puis l’évidence d’aller encore plus loin : l’amour qui fait mal, les violences conjugales, nos clitoris qu’on arrache et dont on nie l'existence, d’avortement, de féminisme diabolisé et de la société qui continue de nous mettre la pression à tous.
Nous avons commencé à écrire ce spectacle car nous avions besoin de dire des choses que l’on entendait nulle part ailleurs, de les exposer. On voulait écrire le spectacle qu’on aurait aimé aller voir. Alors plutôt que de l’attendre, nous nous sommes mises au travail. C’était juste avant le mouvement MeeToo, avant que les clitoris s’affichent en street art et avant qu’on colle les nombres de féminicides dans la rue, un par un.
Comme à un rassemblement qui se déroulerait sans s'être donné rendez-vous, nous nous y sommes retrouvées, cette pièce a vu le jour au moment où les langues des femmes se sont déliées, les corps se sont affirmés et où les crimes encore tolérés hier ne le seront désormais plus.
Heureux hasard ou simplement dans l’air du temps ? Nous avions à coeur d’écrire une pièce tout à fait contemporaine, qui tordrait le cou aux idées reçues, qui donnerait la parole aux femmes, en effet cela ne pouvait pas mieux tomber qu’elle voit le jour à cette époque où on change les règles du jeu.
La musique a été aussi quelque chose d’essentiel dans la conception du spectacle. Chanteuses, nous avions à coeur d’y mettre toute l’émotion qu’un instrument peut apporter. Et puis l’humour ! On voulait rire de tout ça, se retrouver autour de ce sujet universel et se dire « mais pourquoi l’amour c’est si compliqué ?! ». Surtout ne pas faire un spectacle écrit par des femmes uniquement pour les femmes, mais pour tout le monde. Les femmes, les hommes, les ados, les retraités, les parents, les mariés, les célibataires. Que ça parle au plus grand nombre avec l’envie de passer par plusieurs sentiments, d’ouvrir toutes les portes que le théâtre a à nous offrir. C’est en ça que cette comédie dramatique musicale, quelque peu absurde et poétique, ne manque pas d’originalité.
D’ailleurs c’est une « dramédie »... Ça ne vous dit rien ? C’est normal, nous l’avons inventé car ce spectacle ne rentre dans aucune case... À part peut-être celle de l’amour.
37, rue Volta 75003 Paris