Un SDF est sur le bord d’un trottoir peu fréquenté, il écoute une vieille radio à piles qui donne un match de foot, un homme qui passe sur le trottoir s’arrête pour fumer une cigarette, le SDF lui en demande une, le dialogue va alors s’engager entre les deux hommes que tout oppose ou presque.
Tel un miroir, ce texte nous plonge au coeur d'une terrible histoire où l'humanité peine à se comprendre et à appréhender le monde de façon claire et lucide. Dure, engagée, sociale, drôle aussi par les extravagances et le pathétisme des personnages cette pièce nous dévoile sans fard la faiblesse et la fragilité des êtres, elle nous montre à quel point la misère et le désespoir ont des figures semblables et des folies diverses, elle nous interroge sur notre société et sur ce que nous sommes.
J’ai toujours été horrifié et en même temps fasciné par les rapports conflictuels. Cela revêt une part importante dans la plupart de mes textes. Les conflits que j’ai pu vivre durant ma jeunesse ont paradoxalement développé chez moi le goût de l’écriture théâtrale,du romanesque et ont fait de moi un auteur.
Le pathétique a une part primordiale dans mes pièces, beaucoup de mes personnages le sont.
Rien ne me fascine plus que les escrocs sympathiques et intelligents, les mythomanes, les paumés en tous genres car, sans porter de jugement, ce sont des fous de la vie, des gens bien souvent cabossés durant leur enfance, là où tout commence, là où se dessine, pour la plupart d’entre nous le destin de nos vies.
Jean Louis Bourdon
26-28, rue de Meaux 75019 Paris