- Une intense réflexion sur la vie
Écrit entre 1906 et 1922, À la recherche du temps perdu est un récit-fleuve de souvenirs, de l’enfance à l’âge adulte du narrateur, et, en filigrane, une intense réflexion sur la vie. Œuvre sur la mémoire et le temps, portée par un style unique – une langue ciselée, savante et pourtant limpide –, elle conjugue l’introspection minutieuse d’une conscience et d’un cœur à l’observation acérée d’une société humaine à l’orée des bouleversements du XXe siècle.
Des quelque trois mille pages qui la composent, Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière conservent les passages de l’enfance de l’auteur auprès de sa mère tant aimée et mettent en lumière la relation tendre et profonde avec la grand-mère, jusqu’à la mort de cette dernière. Ces deux femmes sont les figures protectrices et aimantes qui encouragent un petit garçon hypersensible dans son éveil à la vie et dans sa lutte contre un asthme sévère et des angoisses existentielles. Devenu homme, il les accompagnera à son tour dans l’épreuve de la maladie et de la mort.
Ce faisant, il procède à une analyse fine des mécanismes du deuil, de la distorsion temporelle entre le choc et sa conscientisation. Lorsqu’il décrit cet instant, surgi au hasard d’un geste banal, il est traversé par un bouleversement douloureux de l’âme. Et c’est sans doute parce qu’il veut conserver vivace cette sensation, parce qu’il veut conjurer l’inéluctable affadissement du souvenir, qu’il fige dans les mots ce « fragment d’existence soustrait au temps ». Écrire pour demeurer vivant.
Le duo entre Hélène Patarot, complice de Peter Brook, et Camille de La Guillonnière, acteur fétiche de Jean Bellorini, recèle de belles promesses. La délicatesse et la profondeur de leur jeu ne se départissent jamais d’humour. Macha Makeïeff les entoure d’objets et de meubles, égrenés comme des étoiles dont la lumière guide dans l’obscurité.
- La presse
« Une fois de plus, Jean Bellorini réussit ce tour de magie : composer un décor simple et fort qui frappe l'oeil et l'enchante. Mais tout est enchantement, ici... » Jean-Luc Porquet, Le canard enchaîné, 21 novembre 2018
« C'est un moment envoûtant. » Armelle Héliot, Le Figaro
« Jean Bellorini pose avec Un instant un acte fort. (...) L’artiste vient de se hisser à la hauteur des grands, c’est-à-dire de ceux pour qui le théâtre est une communion de la chair et de l’esprit. » Joëlle Gayot, Le Monde
« Au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, le metteur en scène s'installe dans la fabrique proustienne des souvenirs et entremêle, avec une délicatesse infinie, des fragments de A la recherche du temps perdu avec le passé de sa comédienne Hélène Patarot. » Vincent Bouquet, Les Échos
« Jean Bellorini dévoile une pièce poétique et intime, très réussie. » Alexis Campion, Le Journal du Dimanche
« Entre résurgences de souvenirs et introspections existentielles, le metteur en scène nous convie à un rêve de théâtre. » La Terrasse