Une chambre à louer

Paris 19e
du 7 février au 11 mars 2006
1h20

Une chambre à louer

Six célibataires, un appartement, trois baisers et des lentilles à volonté… Une comédie de moeurs pas seulement gay d'un jeune auteur taïwanais.

Marivaudage en appartement
Note d'intention
Extrait : Acte II
La presse

  • Marivaudage en appartement

François, jeune trentenaire, vient tout juste de se séparer de son compagnon David. Il se met à la recherche d’un nouveau colocataire homosexuel pour occuper la chambre vacante de l’appartement où il vit avec une copine lesbienne, Julie. Stéphane, jeune étudiant insouciant, obtient les faveurs de la maisonnée et s’installe « gayment » dans cet appartement.

Très vite, Julie succombe au charme d’une amie proche de Stéphane, Fatima. Celle ci, lesbienne malgré elle aux yeux des autres, croit voir Stéphane s’éloigner et lui préférer pour de mauvaises raisons les "charmes" de François. Ce bal sentimental compte aussi Anne, célibataire endurcie, qui vient chercher tendresse et affection dans cette auberge espagnole qui lui réserve de nombreuses surprises.

Stéphane instaure sans arrières pensées un jeu de faux semblants qui va très vite effeuiller les sentiments des uns et mettre à nu la solitude de chacun. Les masques tombent, de chambre en chambre, de recoin en recoin à l’ombre de bougie d’anniversaire et au rythme des douze coups du réveillon.

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  • Note d'intention

J’avais postulé il y a quatorze ans au concours de l’École Nationale des Arts du Spectacle à Taiwan. J’avais cette envie profonde d’être auteur et metteur en scène. Parmi les seize garçons retenus, mon nom figurait sur la liste. Cette immense joie fut rapidement remplacée par de la colère : mes parents m’interdisaient de suivre ces études. Pour eux, les métiers du spectacle étaient synonyme de chômage. Je fus donc forcé de suivre un cursus plus "classique" à l’université. J’ai pu néanmoins participer secrètement au ciné-club, ma seule manière de rester proche de ma passion première.

La chance me sourit quatre ans plus tard : j ’ai été désigné par un professeur de l’université pour monter une pièce de théâtre pour la fête des étudiants. J’écrivis une pièce de 40 minutes intitulée Une Chambre à Louer qui fut un succès lors de sa représentation. J’ai compris alors que ma vie serait liée plus que jamais au monde du spectacle.

J’ai eu la chance de pouvoir poursuivre mes études en France, à l’Université de Provence au département Arts du Spectacle, mention cinéma. Durant cette période, j’ai pu réaliser parallèlement à mes études quelques court-métrages. Je me rendis alors compte que le jeu des comédiens pouvait être ignoré lors de la préparation du tournage d’un film. J’étais alors frustré de ne pas pouvoir vraiment travailler en profondeur avec eux. En renouant avec le théâtre, j’ai décidé de profiter pleinement de cette collaboration professionnelle.

Un de mes projets de sitcom pour la télévision française n’a jamais pu voir le jour. Etant très attaché à cette histoire, j’ai adapté cette série en pièce de théâtre.

Pour un étranger qui ne parlait pas la langue de Molière il y a encore quelques années, c’était vraiment un risque d’écrire seul une pièce de théâtre. Par amour des défis, je me suis lancé avec énormément de plaisir dans cette aventure. J’ai écris la première version en une semaine. Que restait-il de l’idée de départ ? Un sitcom ? Une comédie ? Non. La pièce traitera de la solitude.

Le propriétaire d’un appartement parisien cherche à sous-louer ses chambres. Pourquoi ? Comment ? J’ai observé l’appartement de mon personnage comme un microcosmes de notre société. Les gens se croisent souvent sans vraiment prendre la peine de faire connaissance. Les mensonges, formulés par nécessité ou par plaisir, peuvent ébrécher ce monde de mascarades. J’ai observé ces quêtes affectives diverses et variées, ces substituts d’amour.

J’ai repris le même titre que j’avais donnée quelques années auparavant à ma première création, un clin d’œil au parcours personnel du jeune auteur que je cherche à devenir.

Cheng-Chui Kuo

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  • Extrait : Acte II

Fatima Pourquoi tu leur as dit que j’étais lesbienne ?

Stéphane Je suis désolé. Ça m’a échappé. Tu ne m’en veux pas ?

Fatima Non. Si ça te fait plaisir. J’espère que tu ne vas pas répéter ça en dehors de cet appartement.

Stéphane Je disais ça comme ça. C’était pour que tu puisses venir ici quand tu en as envie.

Fatima Tu crois qu’ils ne reçoivent que des homos ?

Stéphane Je n’en sais rien.

Fatima Tu es sûr que tu seras mieux ici que chez moi ?

Stéphane Mais bien sûr. Je t’ai déjà assez dérangé comme ça.

Fatima Mais tu ne me déranges pas… (elle regarde autour d’elle) Ça fait bizarre quand même. Je ne sais pas comment les regarder. Tu vois, là, tout à l’heure, j’ai essayé d’être naturelle. Mais je crois que finalement je ne le suis pas du tout.

Stéphane Regarde-les comme tu me regardes ! C’est simple !

Fatima OK. Si tu le dis… Tu crois qu’ils sont vraiment homos ?

Stéphane Oui, pourquoi ?

Fatima Ça ne se voit pas en tout cas. Si je les croisais dans la rue, j’aurais du mal à les identifier.

Stéphane Et moi, si tu me croisais dans la rue, tu m’identifierais comment ?

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  • La presse

"François, 29 ans, responsable marketing, non fumeur, cherche coloc non fumeur. Quartier paisible, proches tous commerces. Loyer 450€ TTC. Si vous êtes tenté de répondre à cette annonce, allez d'abord voir la pièce de Cheng-Chui Kuo, au Bouffon Théâtre. Elle dépeint avec beaucoup de justesse les bonheurs et les galères d'une colocation très gay." Zurban, N° 288

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Sélection d’avis du public

Une chambre à louer Le 10 février 2006 à 01h08

On sort de ce spectacle avec des interrogations sur nous-mêmes et les autres... Non, il ne s'agit pas d'une pièce dramatique.Oui,vous passerez un bon moment. A travers des moments de la vie quotidienne, l'auteur et metteur en scène Cheng Chui KUO traite avec intelligence de notre rapport à la solitude, du besoin de l'autre et de la difficulté de vivre en ville. Tout cela servi par des comédiens convaincants,notamment l'émouvant Vincent BRANCHET. Un coup de coeur pour la jolie comédienne Ngoy SIMMA qui apporte un plus dans son jeu.

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Une chambre à louer Le 10 février 2006 à 01h08

On sort de ce spectacle avec des interrogations sur nous-mêmes et les autres... Non, il ne s'agit pas d'une pièce dramatique.Oui,vous passerez un bon moment. A travers des moments de la vie quotidienne, l'auteur et metteur en scène Cheng Chui KUO traite avec intelligence de notre rapport à la solitude, du besoin de l'autre et de la difficulté de vivre en ville. Tout cela servi par des comédiens convaincants,notamment l'émouvant Vincent BRANCHET. Un coup de coeur pour la jolie comédienne Ngoy SIMMA qui apporte un plus dans son jeu.

Informations pratiques

Bouffon Théâtre

26-28, rue de Meaux 75019 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Buttes Chaumont Gare du Nord
  • Métro : Bolivar à 172 m, Jaurès à 236 m
  • Bus : Marché Secrétan à 147 m, Mathurin Moreau - Simon Bolivar à 197 m, Colonel Fabien à 210 m, Jaurès - Stalingrad à 267 m, Jaurès à 343 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Bouffon Théâtre
26-28, rue de Meaux 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 11 mars 2006

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