Nous sommes à Grenade, le 18 août 1936. La guerre civile a éclaté en juillet. Séville et Grenade sont aux mains des nationalistes. En Andalousie, les massacres ont commencé. Ce soir du 18 août, le célèbre compositeur Manuel de Falla pénètre dans le bâtiment où siège le gouverneur civil José Valdès Guzman. Il a appris, ce même jour, l’arrestation de son ami Federico Garcia Lorca. Il vient s’enquérir du sort du poète et demander sa libération à l’homme qui détient le pouvoir de vie et de mort sur toute la ville.
« Cette confrontation est pour moi emblématique de l’inévitable rapport de forces qui s’instaure toujours entre la pensée créatrice et la pensée totalitaire qui est l’inverse exact de la pensée… Depuis l’aube des temps, les Dieux et les idéologies ont fait couler le sang. En revanche personne n’a jamais tué personne au nom de la Poésie. » François-Henri Soulié
Par La Mandoune/Présence de Manuel Azaña (France).
5, passage Louis-Philippe 75011 Paris