Vesna

le 14 décembre 2007
1h35

Vesna

Une femme accompagne des touristes en car jusqu’à Tchernobyl, sur les traces de la grande catastrophe nucléaire, l’endroit de tous les frissons, là où il ne faut surtout pas manquer la photo souvenir… Le texte nous parle des contrecoups de ce drame déjà lointain. La catastrophe ukrainienne prend ici une dimension universelle, ce qui se vit là pourrait se vivre ailleurs. Parce que rien ne s’oublie tout à fait. L’histoire de gens simples pris dans cette dualité : faire avec et ne pas mourir.
  • "Parce que rien ne s’oublie tout à fait. Parce que la vie repousse avec le printemps…"

Tchernobyl, 26 avril 1986. « Ça » s’est passé il y a près de vingt ans une douce nuit d’avril. « Ça » s’est passé le jour de son mariage, elle avait dix-sept ans… Veuve de pompier, veuve de nettoyeur, veuve de guerre en quelque sorte…

Aujourd’hui elle accompagne des touristes en car jusqu’à Tchernobyl, jusqu’au réacteur 4, sur les traces de la grande catastrophe nucléaire, l’endroit de tous les frissons, là où il ne faut surtout pas manquer la photo souvenir…

Elle a consacré sa vie à élever cette fille sans père, elle a vu le pays changer, passant du communisme au capitalisme, elle gagne sa vie grâce au grand recyclage impudique qu’impose la nouvelle donne économique ; mais elle, est restée immobile.

Alors, après avoir raconté comme chaque jour sa propre histoire à des étrangers avec des mots qui ne lui appartiennent pas, elle marche vers l’appartement où l’attendent sa petite et sa belle mère. Elle marche et puis elle s’arrête. Sans aucune raison si ce n’est, peut-être un parfum de printemps… Dans les rue de cette grande ville elle va passer la nuit fuyant ceux qui la cherchent, collée à ceux qui la trouvent. Parce que rien ne s’oublie tout à fait. Parce que la vie repousse avec le printemps.

Le texte nous parle des contrecoups de ce drame déjà lointain. La catastrophe ukrainienne prend ici une dimension universelle, ce qui se vit là pourrait se vivre ailleurs. Parce que rien ne s’oublie tout à fait. Parce que la vie repousse avec le printemps. L’histoire de gens simples pris dans cette dualité : faire avec et ne pas mourir. Alors chacun se bat avec sa propre histoire, Olia, Baba Tania, Pavel, Petro et leurs fantômes. Une histoire d’ici et de là-bas. Aujourd’hui à Prypiat, la ville modèle, la ville sanctuaire, la vie reprend ses droits. Une nuit d’après-guerre parmi d’autres.

  • Notes du metteur en scène

Le spectacle mis en scène par l’auteur est un travail à la frontière de plusieurs genres artistiques : « Nous ne nous sommes pas posé la question de savoir si nous devions faire du théâtre, un concert, un conte à plusieurs voix mais nous avons essayé de trouver la forme la plus juste à chaque pas que nous faisions dans la création du spectacle. »

« La scénographie de Vesna est directement dérivée de l’idée que j’ai pu me faire de l’Ukraine lorsque j’y ai séjourné en 2006 pour y écrire ce texte : celle d’un pays qui change de peau (…) Ce qu’on est devenu et ce qu’on a été dans le même espace. Le passé et le présent d’un pays sur les murs, le passé et le présent des personnages dans les cintres. »

Le texte a été écrit dans le cadre du projet « Partir en écriture », commande d’écriture initiée par le Théâtre de la Tête Noire auprès de six auteurs. Il résulte d’une immersion/résidence à Kiev (Ukraine) en décembre 2006. Ce texte a été mis en lecture lors de Text’Avril 2007.

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Informations pratiques

Théâtre de la Tête Noire

144 ancienne route de Chartres 45770 Saran

Spectacle terminé depuis le vendredi 14 décembre 2007

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