Pour War and Breakfast, Mark Ravenhill écrit dix-huit courtes pièces où il décortique les travers d’un Occident trop sûr de lui. Au moyen d'une écriture directe au service des acteurs, c'est un ballet de figures cruelles et de situations intenables qui dessine peu à peu le portrait de notre temps.
Éminent représentant du courant théâtral britannique cru et choquant In-Yer-Face, Ravenhill livre avec ce texte un implacable réquisitoire contre le bellicisme et sa volonté d’exporter les valeurs de la démocratie par les armes. D'une actualité brulante, le texte plonge au cœur des débats sur l'identité, les valeurs et les recours aux violences.
C’est de cette matière dont s’emparent Amine Kidia et son équipe pour nous la rendre dans ce qu’elle a de plus brute. Pas de costume, de décor ou de lumière. Ici, ce sont les situations qui comptent : à travers cinq pièces choisies, la jeune troupe revendique le théâtre comme une pure matière à jouer et à penser. Pour le spectateur avant tout, à ses risques et périls. Car désormais, toute « bonne conscience » est remise en question.
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