Jean-Pierre Baro revient avec le projet d’entrelacer la tragédie ouvrière de Büchner, et un autre texte fictionnel sur un ouvrier immigré. Woyzeck, c’est ce soldat exécuté en 1824 en place publique pour avoir poignardé son amour infidèle.
Je n’arrive pas à pleurer s’inspire de l’histoire du père du metteur en scène : un travailleur immigré, d’abord militaire puis ouvrier spécialisé chez Dassault, venant d’une ex-colonie française, le Sénégal.
Dans une mise en scène sensible et lucide à la fois, le réel se frotte à la fiction, l’intime se confronte à l’universel, les deux récits agissent en écho, dans un parallélisme proche du montage cinématographique, et redonnent, sous le prisme de l’amour, la parole à l’étranger, à l’absent, comme pour restituer les larmes qu’on leur a ôtées.
« Jean-Pierre Baro revendique un théâtre où le texte trouve naissance au plus profond des corps pour en révéler le trouble et les conflits plus qu’une fade pédagogie du sens. L’univers scénique d’Extime compagnie prend ainsi sa source dans le quotidien pour rejoindre le mythologique. » Les Inrockuptibles
« Le metteur en scène Jean-Pierre Baro réussit un Woyzeck époustouflant. L'ensemble, servi par des comédiens à l'unisson est un kaléidoscope éclatant d'émotions en correspondance. » Emmanuelle Bouchez-Télérama (TT)
« On est pris par les images qui jaillissent sur le plateau, les déplacements dansés des acteurs, et le rythme soutenu qui laisse entendre les deux narrations à la perfection. Le monologue de la mère, porté par une Cécile Coustillac époustouflante, fait écho à brûle pourpoint aux fulgurances de Woyzeck, lui conférant une modernité plus que salutaire. » Marie José Syrach - L'Humanité
« Ce spectacle ambitieux nous offre des scènes de toute beauté, à fleur de peau et d'émotion, qui propose une approche contemporaine de la scène en questionnant avec justesse et sincérité notre héritage dramatique et la capacité du théâtre à intégrer dans sa matrice le réel. » Pariscope
« Jean-Pierre Baro a emmené ses acteurs au bout d'eux-mêmes. Un engagement total mène leur jeu, une mise à nu de leurs ressentis. À découvrir à tout prix. » Ouest France
106, rue Brancion 75015 Paris