Y a des nuits qui mériteraient pas de voir le jour

Un spectacle aussi ironique qu’onirique
Le mot de l’auteur
Note de mise en scène
Nouvelle orientation de mise en scène pour le Proscenium
La presse

• Un spectacle aussi ironique qu’onirique

Une nuit, toute une nuit durant, on va découvrir et suivre la vie de cinq personnes qui ne dorment pas. Ils sont insomniaques. Tous ont une raison bien précise de ne pas dormir. Peu à peu, on découvre comment chacun vit, domine ou subit son insomnie. Il y a « l’insomniée » suicidaire, « l’insomniée » amoureuse, « l’insomnié » saoul, « l’insomnié » vide, et « l’insomnié » éperdu.

On bascule sans cesse d’une insomnie à l’autre… jusqu’au moment où des rencontres s’opèrent. Jusqu’au lever du soleil, ils vont partager leurs insomnies, leurs peines et leurs joies, et se découvrir bien des choses que le jour ne soupçonne pas.

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• Le mot de l’auteur

Y’ a des nuits qui mériteraient pas de voir le jour a été écrite durant deux nuits d’insomnie, avec l’envie d’aborder ce sujet que tout le monde a un jour côtoyé de près. Moi le premier. Cette création est le plus ambitieux projet des 1001 Scènes (plus de comédiens plus d’espace scénique nécessaire, un travail très précis sur les lumières et la mise en scène…). Voilà ce qui a nous a motivé avant tout à le monter.

Troisième création de la compagnie en 4 ans d’existence, ce spectacle est celui de l’âge adulte, tant dans ses thèmes abordés que dans son traitement. A mes yeux, il est une étape importante dans notre existence de troupe car il est à la fois la synthèse de tout ce que nous savons faire de mieux (originalité du récit, interprétation…), il pousse au plus loin nos thèmes de prédilection (solitude, amour, mort) autour du sujet de l’insomnie et nos exigences de mise en scène (besoin d’un espace scénique de conséquent, création lumière originale). Le tout est bercé dans une ambiance étrange propre à l’univers de la nuit. Le ton du spectacle est aussi ironique qu’onirique.

Le texte, édité aux éditions Eclats d’encre depuis octobre 2002, a reçu un prix à l’écriture (Sartrouville, octobre 2001). Le spectacle a été récompensé par le prix du Conseil général (Festival de Maisons Laffitte 2002), et un prix coup de cœur pour l’interprétation de l’insomniée suicidaire (Festival de Bougival 2002).

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• Note de mise en scène

Pour monter ce texte, j’ai fait appel à 5 comédiens, dont trois étaient déjà de mes précédentes créations. Profitant des personnalités très fortes de chacun, j’ai laissé aux comédiens l’entière responsabilité de leur composition. Mon envie première a toujours été de faire « une pièce de comédiens ». Mon rôle dans cette aventure était celui de « garde fou » et d’éclaireur les moments adéquats. Après six mois de répétitions à base d’improvisations et de recherche, j’ai enfin pu voir le véritable travail de composition des comédiens qui se sont appropriés leurs personnages. L’ensemble de l’interprétation se révèle être d’une excellente homogénéité.

La mise en scène a été un vrai casse-tête, car il fallait avoir nos cinq Insomniés sur scène avec chacun disposant de son propre espace. Cela est devenu possible grâce à une occupation intelligente de l’espace scénique et surtout grâce à la création lumière de Jacques Duvergé. Chaque personnage a son champ d’action sur le plateau délimité par les lumières. Y a des nuits… joue donc des différentes ambiances, passant de la chambre chaude de l’Amoureuse à la rue éclairée par un réverbère ambré et une pleine lune.

J’ai aussi beaucoup insisté sur l’aspect « cinématographique » de cette pièce, car les scènes sont courtes, comme des séquences filmiques et le placement de certains comédiens peut donner le sentiment du « champ / contrechamp ». Pour accentuer la fusion de ces deux arts complémentaires, nous avons travaillé sur une quinzaine de musiques qui soulignent les différentes humeurs du récit. Ces compositions aux tempos lents et aux mélodies mélancoliques accompagnent aussi bien la déambulation nocturne du Saoul que le mal être de la Suicidaire. Le spectacle débute et se termine aussi par une petite mélodie douce qui tourne en boucle, comme pour faire croire au spectateur qu’il ouvre et entre dans une boite à musique. Le genre de thème dont on n’arrive pas à se séparer et qui vous empêche de dormir.

En un mot, je dirais que ce spectacle est riche. Riche par ses comédiens qui donnent corps, voix et âme à ces « Insomniés », sans se ménager. Riche par son jeu de lumières subtil et de ses musiques envoûtantes. Riche enfin par une troupe dont on peut voir le plaisir à partager de beaux moments de théâtre avec ses spectateurs.

Lilian Lloyd

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• Nouvelle orientation de mise en scène pour le Proscenium

Le spectacle que nous avons monté et disponible en vidéo, respecte précisément les textes de l’ouvrage édité chez Eclats d’encre, soit avec 6 personnages. Pour la programmation au Proscenium, avec l’expérience des quelques représentations en festivals, nous nous employons toutefois à quelques modifications.

Le remodelage de Y’a des nuits qui mériteraient pas de voir le jour consiste en premier lieu à supprimer le rôle de l’auteur afin de donner une dimension plus quotidienne au spectacle. La pièce va aussi gagner en rythme et en humour par le prolongement de scènes plus cocasses. Enfin, si chacun des "insomniés" est isolé au début, ils finiront par tisser des liens encore plus forts que dans la première version par une interaction plus grande entre chacune des situations. Sur cette nouvelle version du spectacle, les musiques toujours originales.

Lilian Lloyd,
Septembre 2003

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• La presse

"Un petit bijoux de pièce, quelque chose d'assez miraculeux." Figaroscope

"Une mise en scène sensible et futée, écrit avec une sincérité brute." A Nous Paris

"Lilian Lloyd signe un texte original et une mise en scène subtile."
"Une vraie tragi-comédie dans laquelle la dérision le dispute à l'émotion."
"on prend un réel plaisir à partager cette nuit étoilée de cinq personnages." Journal du dimanche

"Ballade nocturne bourrée d'humour et de poésie." Télérama

"Une réussite, servie par de remarquables jeunes comédiens. A découvrir !" Pariscope 

"Un auteur plein de promesses." Theatreonline.com

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