Dans ce lieu insolite quest la Péniche transformée pour loccasion en
orangerie classique de la fin du XVIIIe, voici réunis autour de Madame de Beaumont et
dAndré Modestre Grétry, une assemblée de fins lettrés, musiciens et chanteurs.
On les appelait « les amies des muses, ces belles et savantes aristocrates, ces femmes
aux perruques fantasques qui coulaient leurs jours en passe-temps charmants, élevant des
moutons, dressant des perroquets, invitant des vauriens dans leur chambre à coucher
», elles écrivent aussi des contes, et savent parler de musique
Madame de Beaumont écrivit « Zémire et Azor » et Marmontel, à la demande de la Reine
Marie-Antoinette, en fit une adaptation pour un livret dopéra dAndré Modeste
Grétry.
Zémire et Azor est un ouvrage qui s'inscrit dans la tradition du répertoire de l'opéra comique, qui en pose les premiers fondements. L'intrigue présente une variation sur le thème de La Belle et la Bête, évocation érotique baroque par excellence. Le principe de cette représentation de salon donnée autour d'un castelet permet de passer de la machinerie spectaculaire des grands divertissements de lépoque, au jeu intimiste et raffiné des interprètes, des effets féeriques, aux jeux libertins d'un salon du XVIIIe. Jeu de masques, jeu de travestissement, jeu des illusions, jeu de miroirs Cest lunivers de prédilection de cette époque post-baroque des derniers soubresauts de l'Ancien Régime. La musique baroque se meurt, lopéra comique naît
Marine Perez (flûte)
Jean-Pierre Arnaud (hautbois et cor anglais)
Catherine Montier (violon)
Nathalie Vandelbeuque (alto)
Thomas Garoche (contrebasse)
Face au 46, quai de Loire 75019 Paris