Un narrateur surprend sa main gauche en train de fouiller sa poche : voleuse, fouineuse autonome. L’homme retourne sa veste, s’évade par sa fermeture éclair, part à la conquête de ses petits dragons intérieurs, méchantes angoisses et mauvais souvenirs. Freud aurait ri de cette épopée burlesque pour quatre mains, vingt doigts et une foultitude de métamorphoses.
Deux acteurs-manipulateurs insufflent une âme aux objets, et donnent une vie grandiose au monde de l’infiniment petit. Index, majeurs, pouces et auriculaires habitent en Lilliputiens le rebord d’un trou de mémoire, aux confins d’un monde merveilleusement débarrassé de logique.
Le conteur, aidé de ses lutins volatiles, embarque sur une horloge parlante et court contre la montre. Il traverse le passé inconditionnel, mais se perd entre deux fausses perspectives d’une ligne de fuite. « C’est une longue odyssée pour se pacifier avec lui-même », confie Philippe Genty.
Spectacle phare créé il a plus de vingt ans, premier et rare objet parlant de la compagnie, pour la circonstance recréé dans une nouvelle version, Zigmund Follies est un voyage initiatique au tempo tenu, une pièce intime pour petite formation, qui marque un tournant dans les recherches de la compagnie comme dans l’évolution du théâtre d’objets.
Bâtisseurs de tableaux mouvants, Philippe Genty et sa complice Mary Underwood (costumes) réunissent sur les grandes scènes internationales les figures des rêveries enfantines et les monstres des cauchemars persistants.
Ils font danser des scaphandriers dans l’apesanteur, apprivoisent les fantômes, déploient des tempêtes maritimes, provoquent des avancées subites du désert. Architectes de paysages mentaux, ils entraînent leurs danseurs, acteurs et marionnettistes dans des espaces imaginaires peuplés de bestioles inconnues, où l’inconscient fait toujours l’artiste.
Pierre Notte
Un conteur découvre avec effroi que sa main gauche, depuis quelques temps, fouille ses poches… son portefeuille… ouvre ses lettres… ses tiroirs… Il la surprend même en train de tourner sa veste.
Comment celle-ci l’entraîne par accident à « L’Intérieur » après avoir traversé au péril de sa vie une fermeture... La sinistre fermeture éclair !
Comment au cours d’une poursuite effrénée entre lui et sa main gauche, il rencontre Félix Nial de la police secrète, égaré dans l’un de ses déguisements puis la main droite du ministre de L’Intérieur.
Comment il se perd dans une fausse perspective en empruntant des lignes de fuite pour plonger au fond d’un trou de mémoire aux confins de la mer des souvenirs.
Sa main droite est-elle complice ? Joue-t-elle un double jeu ? Pourquoi se trouve-t-elle continuellement sur son chemin ? Si c’est un double jeu, il lui va comme un gant ! Notre conteur trouvera-t-il le moyen de s’en débarrasser ? Pourra-t-il rattraper sa main gauche ?
Autant d’énigmes qui trouvent leurs réponses dans Zigmund follies.
Une odyssée à 2 doigts d’une tragédie, sur un rythme à 3 doigts dans une partition fantastique interprétée par 20 doigts, 20 personnalités, 20 tempéraments qui se complètent comme les doigts de ma main.
Les péripéties contées dans Zigmund follies sont authentiques, seules les lampes de projecteurs ont été changées afin d’éclairer d’un jour nouveau cette sombre histoire.
Philippe Genty
« Virtuose manipulation du minuscule qui envahit la scène comme par enchantement. » Le Point
« L'extraordinaire invention d'un spectacle en évolution permanente. » Le Parisien
.... et toujours émouvant.!
Jubilatoire
Pour 2 Notes
.... et toujours émouvant.!
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