« Zimmer a été écrit entre janvier 2004 et janvier 2006. Une période curieuse durant laquelle toutes sortes de choses se sont mises à brûler. Partant d'un simple fait -un Mort aux Juifs scandé Place de la République lors d'une manifestation contre l'intervention en Irak- Zimmer lui fait écho comme une réaction de même nature. Tragique, violente, absurde.
La seule voix du texte est celle d'un survivant de l'Holocauste devenu un meurtrier. Les victimes sont juives, arabes, noires. Son histoire est celle d'un citoyen français, juif, dont le cheminement aura eu pour cadre la France des XX et XXIème siècles : « J'ai habité Paris toute ma vie. Laissons de côté mon escapade polonaise, relativement brève du reste, je ne me suis jamais fait au climat d'Auschwitz. »
Zimmer s'apparente au récit d'un suicide impossible. Celui d'un homme dejà mort. Un homme qui ne subsisterait que comme construction, équilibre précaire : produit de l'Histoire, de représentations, de croyances et d'interrogations qu'il ne perçoit plus que comme contingences. »
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