au monde (hors les murs)

Caen (14)
du 21 au 29 avril 2004
1H45

au monde (hors les murs)

Dans un appartement, grand, luxueux, des hommes. Très vieux hommes, faibles et puissants à la fois. Hommes aux pouvoirs aussi considérables que flous... Hommes forts. Etres doux, fragiles, discrets (comme des dieux antiques, apaisés). Douceur de ce monde... Etres dont la moindre (la plus infime) décision, (le moindre geste) engendre de percutants effets... Ailleurs, souvent loin, sur le monde.

Lieu : Théâtre, 32 rue des Cordes à Caen

  • La pièce

Dans un appartement, grand, luxueux, des hommes. Très vieux hommes, faibles et puissants à la fois. Hommes aux pouvoirs aussi considérables que flous... Hommes forts. Etres doux, fragiles, discrets (comme des dieux antiques, apaisés). Douceur de ce monde... Etres dont la moindre (la plus infime) décision, (le moindre geste) engendre de percutants effets... Ailleurs, souvent loin, sur le monde... Enorme disproportion... Comme si ce pouvoir, (cette puissance) révélait une autre dimension, un autre ordre que l'humain.

Ordre magique ! (de vrais dieux !)
On les voit, faibles, frêles, presque séniles...
Ils s'endorment sur leurs chaises. Ils ne se rappellent plus très bien...
Sont très bien habillés...

Des femmes, de jeunes filles, petites-filles ... (ou d'autres liens encore possibles avec ces hommes-là) sont là... bienveillantes, les veillant surtout, silencieusement admiratives...

Et toujours, la puissance de ces hommes, vieux, ne se manifeste que par quelques petits signes, quelques mots, par ce qu'en disent les autres (les femmes) autour... Toujours, on ne perçoit qu'une infime partie de leurs entreprises (actions)... On n'a d'eux, que des impressions, des sensations... et toujours, seulement les répercussions sur le monde, autour, loin, très, très loin...

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  • La presse

au monde, fascinant spectacle que Joël Pommerat vient de créer au Théâtre National de Strasbourg, plonge dans une nuit sépulcrale, où les êtres, de passage entre deux rêves, semblent plus morts que vivants.

[...] L'art de Pommerat réside surtout dans cette manière patiente et délicate avec laquelle il nourrit un climat d'étrangeté au cœur de l'intime. [...] Qui sont ces gens enfermés dans cette maison ? On ne verra jamais vraiment leurs traits. On voyage dans l'univers tant du mythe que du film policier. On songe à Tchekhov, Ibsen, David Lynch.

[...] Pommerat tente ici un équilibre inédit entre des éléments concrets et cette latence qui est le lieu de son théâtre.

Maïa Bouteillet, Libération, janvier 2004

« La poésie vit d'insomnie perpétuelle. » Le théâtre de Joël Pommerat relève du constat de René Char. Les personnages de l'auteur-metteur en scène entretiennent la poésie comme une lueur menacée d'extinction, en insomniaques otages de leur vigilance. Ils font de brèves incursions hors scène, d'où ils reviennent enrobés de rêves encore trop légers à leur gré. Tenant l'aube d'une main et le crépuscule de l'autre, comme deux rideaux disjoints entre lesquels ils aimeraient discerner le monde.

Jean-Louis Perrier, Le Monde, mars 2004

Il y a du Maeterlinck dans l’écriture trouée de souffles obscurs de Joël Pommerat ; et du Claude Régy dans son art si subtil, si mortellement doux, de mettre en scène l’invisible, de conduire jusqu’au gouffre une bande d’acteurs tout ensemble opaques et consentants, officiants rigoureux d’un énigmatique rituel, remarquables de folies contenues.

[...] Tous les ingrédients sont réunis pour une fiction haute en suspense et en émotion. Mais Joël Pommerat détourne constamment la narration, en donne à voir l’envers, via la superbe scénographie d’Eric Soyer et de Marguerite Bordat, tout en clair-obscur, en proche-lointain, en pesanteur-apesanteur. Quel éblouissant travail ! Ici, l’écriture et le jeu s’épousent et s’enrichissent à l’infini, sans qu’on sache vraiment ce qui importe davantage dans cette magnifique alchimie.

Rosita Boisseau, Télérama, mars 2004

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Informations pratiques

Comédie de Caen

32, rue des Cordes 14000 Caen

Spectacle terminé depuis le jeudi 29 avril 2004

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