Réputée pièce la plus sanglante de William Shakespeare et parmi les moins jouées, Titus Andronicus est moins une histoire de vengeance qu’une histoire de chaos. Rien d’étonnant à ce qu’elle trouve un écho auprès de la compagnie du ZEREP, dirigée par la plasticienne Sophie Perez, dont la particularité est d’explorer un théâtre affranchi de la moindre hiérarchie. A partir de 16 ans.

Réputée pièce la plus sanglante de William Shakespeare et parmi les moins jouées, Titus Andronicus est moins une histoire de vengeance qu’une histoire de chaos. Rien d’étonnant à ce qu’elle trouve un écho auprès de la compagnie du ZEREP, dirigée par la plasticienne Sophie Perez, dont la particularité est d’explorer un théâtre affranchi de la moindre hiérarchie. A partir de 16 ans.

Évocation des formes du western spaghetti ou non, de Leone à Tarantino, Prélude à l’agonie combine les arts plastiques et la musique, le cabaret avec danseuses de saloon, le show avec lancers de couteaux. La performance, l’effroi et le rire, comme outils de réflexions critiques.

Si Tarantino chevauchait Jeff Koons dans un Walt Disney, le tableau ressemblerait à Oncle Gourdin. Entre Jérôme Bosch et Jean-Pierre Mocky, la nouvelle pièce de Sophie Perez et Xavier Boussiron détourne la figure du gentil lutin pour en faire un être cruel et fort en gueule, mais passionné de théâtre. Absurde et jouissif !

« Gombrowicz Show se présente comme un essai, une chronique, une vaste allusion. Bref une revue ayant pour étrange mission de distraire ses semblables » disent en coeur Sophie Perez et Xavier Boussiron, ces artificiers du théâtre moderne, dont on connaît le goût pour l’étrange et le burlesque.

Une sympathie particulière pour les monstres et pour les montreurs de foire consolide le tandem Sophie Perez, auteur et scénographe, et Xavier Boussiron, performeur et compositeur. Le couple Perez-Boussiron raffole du cadre friable des théâtres à miroirs déformants où s’enchaînent les numéros et les ratages, comme autant de figures magnifiques du ravage d’exister. Libre-service d’émotions et de frayeurs, dans une formidable cour des mystères, épicerie des miracles.

" L’écriture théâtrale de Sophie Perez, toujours expérimentale, se dote d’un humour féroce pour triturer les bassesses des petites misères partagées. Son Lorenzaccio dépèce les états d’âme du meurtrier d’Alexandre, Lorenzo de Médicis, noyé dans la lagune vénitienne où il convient de laisser les gondoles. Une vie de plus, comme les autres, ratée. Mais quel panache ! " Pierre Notte

Au moment où la fête commence, les choses peuvent se compliquer et c'est là précisément que ce lieu de rencontre devient " dramaturgiquement " intéressant. Quelque chose d'intime nous échappe et nous rattrape " selon Sophie Perez. Et dans ce dancing imaginaire avec son mur de strass, chacun se dévoile enfin. C'est de cette boîte à musique, dont Xavier Boussiron signe la partition, que vont jaillir les " bonheurs " de Sophie.