Welcome dans la gueule du loup
Note d’intention
Une sympathie particulière pour les monstres et pour les montreurs de foire consolide le tandem Sophie Perez, auteur et scénographe, et Xavier Boussiron, performeur et compositeur. Leur théâtre célèbre l’union des fantômes de White Zombie et des noyées d’Esther Williams. Il abrite les phénomènes de Freaks de Tod Browning, les petits-bourgeois de Buñuel, la cruauté des figures masquées de James Ensor ou de Goya, l’angoisse surannée des films de Dario Argento et les airs sirupeux des Carpenters. Le couple Perez-Boussiron raffole du cadre friable des théâtres à miroirs déformants où s’enchaînent les numéros et les ratages, comme autant de figures magnifiques du ravage d’exister.
Diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux, Boussiron crée notamment des concerts-performances de « série B » sous le titre Menace de mort et son orchestre. Sophie Perez, diplômée de l’ESAT et ancienne pensionnaire de la Villa Médicis de Rome, présentait la saison passée à Chaillot Laisse les gondoles à Venise d’après Lorenzaccio de Musset. Avec El coup du cric andalou, aboutissement d’une première version créée à Reims et donnée au Centre Pompidou en 2005, Perez et Boussiron récidivent du côté obscur de la farce, suivis par six interprètes, « six dons, six erreurs, six singularités ».
Le cadenassé Houdini pourrait y offrir le meilleur de ses exploits : finir étouffé dans son bocal. Que le spectacle continue, puisque that’s entertainment, avec imitations et chutes libres de génies du geste poétique abrupt et de ringards perruqués. Débouleraient Pilou, chien-sorcier avec tour de « monte là-dessus » ; une charmeuse de serpents ; Jocelyne alias Mâchoires cousues et un champion du monde de résistance à la douleur. « Welcome dans la gueule du loup », préviennent les auteurs de cette proposition ; excitation des sens cérébraux ou épidermiques. Libre-service d’émotions et de frayeurs, dans une formidable cour des mystères, épicerie des miracles.
Pierre Notte
Textes de Sophie Perez, Xavier Boussiron, Arnaud Labelle-Rojoux, Francis Picabia.
Pour la énième fois, Houdini, enchaîné et cadenassé, est plongé dans l’aquarium, ensuite recouvert d’un velours sombre. Pendant les trois minutes d’attente, son assistante fixe l’audience.
Sait-elle que quelque part son patron a gardé une âme d’enfant. Et qu’en repoussant les limites, il apprivoise le réel, pour en fin de compte conjurer la mort. Pendant ce temps-là, le public se paye une bonne tranche de merveilleux en retenant son souffle. Par contre, elle sait qu’Houdini connaît, d’une manière infaillible, la mécanique de ses astuces. Une fois le rideau tiré, elle ne verra qu’un homme en smoking, toujours enchaîné et cadenassé, noyé au fond de son bocal.
On enchaîne ! Changement de tableau. Houdini est mort ! place à Pilou le chien-sorcier et son fameux tour “Monte là-dessus”.
Le rideau s’ouvre sur un salon chaleureux. Quelle atmosphère… On se régale d’avance !
Avec l’assurance de celui qui se croit encore en mesure de tenir ses promesses, Jocelyne alias Machoires-cousues s’obstine sur la différence des olives aux anchois et des canapés parfum pruneaux d’Agen/jambon de Parme, « ‘chais pas vous, mais moi j’attaque !... ». Malgré ses faux airs de « tiroir du monde », ce salon ne serait-il pas au fond le bout de la trajectoire d’action fulgurante, l’arrivée dans un bled paumé entre cul-de-sac et cambrousse psychologique.
Une sorte de rottary-club du mystère, tout simplement.
Notre goût un peu élémentaire du gros blasphème a été nourri par la puissance de charme du cabaret : l’épicerie du mystère, la prodigieuse volée de formes ampoulées, l’excentricité sportive, la propagande de l’originalité et du divertissement, l’élégance confinée, la poursuite, le culte de l’instant ; le tout, à la nuitée.
Il est certain que ce spectacle ne laisse pas indifférent mais je suis restée très "spectatrice", peu réceptive au thème et à la manière dont il est abordé. Belle performance des acteurs. Spectacle à conseiller "avec modération" pour public averti.
Encore un qui ne se rapelle plus le bien que peut faire une "branlette" . courrez y les yeux et le coeur ouverts....c'est un exercice de Haute Volée une fois de plus ! Qui se risquerait à mettre en scène La stupidité, à nue et qui finira par offrir une fresque qui nous a baladés entre rires, vertige, honte,sourire,angoisse, et rire pour se rire de nous même...bravo!
N'y allez pas!!! Cela ressemble a de la branlette artistique. Le fond et la forme ne presentent aucun interet!
Il est certain que ce spectacle ne laisse pas indifférent mais je suis restée très "spectatrice", peu réceptive au thème et à la manière dont il est abordé. Belle performance des acteurs. Spectacle à conseiller "avec modération" pour public averti.
Encore un qui ne se rapelle plus le bien que peut faire une "branlette" . courrez y les yeux et le coeur ouverts....c'est un exercice de Haute Volée une fois de plus ! Qui se risquerait à mettre en scène La stupidité, à nue et qui finira par offrir une fresque qui nous a baladés entre rires, vertige, honte,sourire,angoisse, et rire pour se rire de nous même...bravo!
N'y allez pas!!! Cela ressemble a de la branlette artistique. Le fond et la forme ne presentent aucun interet!
1, Place du Trocadéro 75016 Paris