Réputée pièce la plus sanglante de William Shakespeare et parmi les moins jouées, Titus Andronicus est moins une histoire de vengeance qu’une histoire de chaos. Rien d’étonnant à ce qu’elle trouve un écho auprès de la compagnie du ZEREP, dirigée par la plasticienne Sophie Perez, dont la particularité est d’explorer un théâtre affranchi de la moindre hiérarchie. A partir de 16 ans.
A partir de 16 ans.
Imaginez quelqu’un qui a perdu vingt-et-un fils au champ de bataille, qui a tué le vingt-deuxième dans un accès de rage, qui a une fille victime d’un viol et amputée sauvagement de ses deux mains et de sa langue ; qui a deux autres fils qui sont injustement accusés d’un meurtre. On lui signale qu’il peut épargner la peine de mort à ses deux fils s’il se coupe lui-même une main. Il s’y exécute, mais on lui renvoie les deux têtes de ses fils et sa main avec un mot railleur… On attend qu'une suprême fureur brise toutes les digues, mais Titus rit seulement. En sortant avec son frère avec les deux têtes sur les bras, il dit à sa fille, comme pour ne pas la laisser à part : « Porte ma main, ma douce, entre tes dents. »
Réputée pièce la plus sanglante de William Shakespeare et parmi les moins jouées, Titus Andronicus ou La Très Lamentable Tragédie romaine de Titus Andronicus est moins une histoire de vengeance qu’une histoire de chaos. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle trouve un écho auprès de la compagnie du ZEREP, dirigée par la plasticienne de formation Sophie Perez, dont la particularité est d’explorer un théâtre délibérément affranchi de la moindre hiérarchie, « où bordels populaires et raffinements avant-gardistes sont renvoyés dos-à-dos pour mieux en éprouver les mystères et les mystifications ». La vengeance est un plat. est une exploration éclairée, métaphorique et très personnelle de Titus Andronicus. La scénographie et les costumes signés Sophie Perez plantent une sorte d’esthétique maudite, entre pénitents affairés, têtes coupées, marching band hypnotique, colonnes antiques et ruines grandioses, on assiste à un carnaval psychique, une parade antique sans concessions.
« Une entreprise d’explosion mêlée d’admiration pour le théâtre. » Libération
« Sophie Perez pulvérise les codes du théâtre en un feu d'artifice moqueur. La Vengeance est un plat… qui se mange avec plaisir. » Les Echos
« La plus trash des pièces de Shakespeare devient l’opportunité d’une curée drolatique. » Les Inrocks
« La troupe balance comme toujours entre le trivial et le savant dans un joyeux bordel où tous les monstres sont gentils. » Sceneweb
« Comme d’habitude, le texte sera un prétexte pour bâtir un ovni spectaculaire où s’exposeront le pire et le meilleur des acteurs, des héros, de nous-mêmes, tel un miroir grand-guignolesque des pulsions. » Le Monde
Le début est assez réussi, avec une fanfare qui braille (sans guère articuler) qu'il s'agit d'une des pièces les plus stupides de Shakespeare. Le décor est planté : il s'agira d'une farce. Suit, quelques minutes à peine après le début de la pièce, un faux entracte. À la farce s'ajoute donc la provocation. Ensuite, ça se gâte. On nous annonce que l'intérêt de cette pièce n'est pas ce qu'elle raconte mais la langue de Shakespeare d'où la conclusion logique qui est que les acteurs nous la racontent vaguement, sans la jouer et en nous privant de Shakespeare. Puis, petit petit, il se passe de moins en moins de choses sur scène. On n'a même pas vraiment le grand-guignol annoncé, tout juste quelques beaux décors, au milieu desquels les comédiens se promènent avec nonchalance. Il y a de moins en moins de rythme et l'on en vient à s'ennuyer ferme, sans comprendre quelle était l'intention de la metteuse en scène. J'ai fini par partir avant la fin. Il faut être bien plus doué que cela pour réussir dans la farce et la provocation.
J’ai beaucoup aimée, les acteurs jouaient bien et les décors sont géniaux. Pour la scène je dirais que c’est plutôt une réécriture contemporaine donc qui peut être difficile à comprendre. Mais sinon c’était sympa !
Comediens, musique, mise en scene, tout cela est parfait. Il manque juste une piece de theatre, bref, un auteur...
Pour 3 Notes
Le début est assez réussi, avec une fanfare qui braille (sans guère articuler) qu'il s'agit d'une des pièces les plus stupides de Shakespeare. Le décor est planté : il s'agira d'une farce. Suit, quelques minutes à peine après le début de la pièce, un faux entracte. À la farce s'ajoute donc la provocation. Ensuite, ça se gâte. On nous annonce que l'intérêt de cette pièce n'est pas ce qu'elle raconte mais la langue de Shakespeare d'où la conclusion logique qui est que les acteurs nous la racontent vaguement, sans la jouer et en nous privant de Shakespeare. Puis, petit petit, il se passe de moins en moins de choses sur scène. On n'a même pas vraiment le grand-guignol annoncé, tout juste quelques beaux décors, au milieu desquels les comédiens se promènent avec nonchalance. Il y a de moins en moins de rythme et l'on en vient à s'ennuyer ferme, sans comprendre quelle était l'intention de la metteuse en scène. J'ai fini par partir avant la fin. Il faut être bien plus doué que cela pour réussir dans la farce et la provocation.
J’ai beaucoup aimée, les acteurs jouaient bien et les décors sont géniaux. Pour la scène je dirais que c’est plutôt une réécriture contemporaine donc qui peut être difficile à comprendre. Mais sinon c’était sympa !
Comediens, musique, mise en scene, tout cela est parfait. Il manque juste une piece de theatre, bref, un auteur...
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