J’ai 64 ans. Je suis né à Lyon en 1936 et j’ai commencé à faire du théâtre professionnel à 17 ans en entrant en 1953 dans la Jeune Compagnie de Roger Planchon avec qui j’ai travaillé jusqu’en 1970 (sauf les 28 mois pendant lesquels j’ai fait la guerre en Algérie). Pendant ces années Planchon, j’ai fait tout ce que l’on peut faire dans un théâtre : comédien, technicien, metteur en scène après avoir été l’assistant de Planchon plusieurs années. J’ai monté notamment La Vie Imaginaire de l’Eboueur Auguste G d’Armand Gatti et le Coup de Trafalgar de Roger Vitrac.
En 1971, Jacques Duhamel, ministre de la culture, m’a nommé à la direction du Centre Dramatique National du Nord où j’ai mis en scène en particulier Nicomède de Corneille et Dreyfus de Jean Claude Grumberg. Après avoir fait construire un théâtre dans la ville nouvelle de Villeneuve d’Ascq, La Rose des Vents, j’ai quitté le Nord, nommé par Michel Guy, secrétaire d’Etat à la Culture, directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. J’ai dirigé le conservatoire de 1974 à 1983.
En 1985, Jack Lang me nommait directeur du Centre Dramatique National de Toulouse qui devient en 1987 le Théâtre National de Toulouse. J’ai quitté la direction en 1998 après avoir fait construire un nouveau théâtre au centre de Toulouse : le théâtre de la Cité. Je quittai la direction du TNT après avoir inauguré le nouveau théâtre par la création en France d’une pièce d’Edouard Bond : La Mer.
J’ai signé environ 60 mises en scène. Je citerai seulement : Opérette de Witold Gombrowicz au TNP Chaillot, L’Atelier de Jean Claude Grumberg au Théâtre National de l’Odéon, La Double Inconstance de Marivaux au Théâtre des Bouffes du Nord, Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz au Théâtre National de l’Odéon, L’Etrange Intermède d’Eugène O’Neill, Macbeth et Jules César de Shakespeare, Ruy Blas de Victor Hugo, Femmes devant un paysage fluvial d’Heinrich Böll, Déjeuner chez Ludwig W de Thomas Bernhard, au Théâtre National de Toulouse, Rodogune de Corneille à la Comédie Française
Après avoir dirigé des institutions pendant 25 ans, j’ai eu envie de modifier mon activité et grâce à l’aide du Ministère de la Culture - qui m’a accordé une subvention annuelle d’un million de francs - j’ai créé une association que j’ai nommé : Théâtre Bakakaï (Bakakaï est le titre d’un recueil de nouvelles de Witold Gombrowicz, un écrivain pour lequel j’ai une immense admiration dont je mettrai en scène Le Mariage à la Comédie française, en avril 2001).
Le Théâtre Bakakaï a pour vocation de monter uniquement des oeuvres du XXè siècle (et bien sûr du XXIè). Au cours de la saison 1999-2000, la première saison, et jusqu’à présent sa seule saison d’ existence, le Théâtre Bakakaï a présenté Après la répétition d’Ingmar Bergman, dans ma mise en scène à la Comédie de Picardie à Amiens, au Salon de Théâtre à Tourcoing, au Festival de Pau et au Théâtre 13 à Paris.
D’autre part il a co-produit avec la Compagnie L’Eclipse Le Mystère- bouffe, une heure future d’après la trame de Le Mystère-bouffe de Vladimir Maïakovski, dans une mise en scène de Frédéric Maragnani (novembre 1999 à Bordeaux) et avec l’Ensemble Atopique Tokyo Notes d’Oriza Hirata, dans une mise en scène de Frédéric Fisbach (Quartz de Brest, Parc de La Villette à Paris, Théâtre Jean Lurçat-scène nationale d’Aubusson, Comédie de Clermont-Ferrand)
Aujourd’hui, je prépare la mise en scène de la création de Marie Hasparren de Jean Marie Besset qui sera présentée au Théâtre 14-Jean Marie Serreau du 23 janvier au 10 mars 2001.
Jacques Rosner commence sa carrière dans la première troupe de comédiens réunis par Roger Planchon.
Il participe en 1957 à l’ouverture du Théâtre de la Cité de Villeurbanne, et pendant cinq ans il est le collaborateur privilégié, l’assistant de Roger Planchon, participant à plusieurs mises en scène qui sont autant d’oeuvres de référence : Henri IV de Shakespeare, Les Trois Mousquetaires d’après Alexandre Dumas, Le Tartuffe et George Dandin de Molière, et Schweyk dans la deuxième guerre mondiale de Brecht.
De 1962 à 1970, il réalise au Théâtre de la Cité huit mises en scène. C’est lui, notamment , qui a monté l’admirable pièce d’Armand Gatti : La vie imaginaire de l’éboueur Auguste G. Dans le même temps, il poursuit une carrière internationale de metteur en scène qui l’amène aussi bien au Grenier de Toulouse qu’à Paris (T.N.P., Comédie Française), à Berlin ou Oslo.
En 1971, il est nommé Directeur du Théâtre du Lambrequin, Centre Dramatique National du Nord, puis en 1974, Directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. C’est sous sa direction qu’aura lieu la grande réforme de l’enseignement de l’art dramatique en France, dont les amateurs de théâtre savent quels remous elle a occasionnés et quels fruits elle a portés.
Parallèlement, de 1975 à 1980, il dirige le Jeune Théâtre National, formé de jeunes comédiens sortis récemment du Conservatoire. Ce travail n’empêche pas Jacques Rosner de réaliser de nombreuses mises en scène.
De 1985 à 1998, il a dirigé le Grenier de Toulouse qui devient Le Sorano, Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées.
En 1998, après avoir inauguré le Théâtre de la Cité de Toulouse, qui fut construit à son initiative, Jacques Rosner quitte la direction du Théâtre National de Toulouse.
En 1999 il crée sa compagnie : Théâtre Bakakai (Bakakaï est le titre d’un recueil de nouvelles de Gombrowicz).
Au théâtre de la Cité, il a mis en scène : La Vie imaginaire de l’éboueur Auguste G d’Armand Gatti, La Villégiature de Carlo Goldoni, Patte Blanche de Roger Planchon, Poussière pourpre de Sean O’Casey, Le Dernier adieu d’Armstrong de John Arden, Le coup de Trafalgar de Roger Vitrac, Nicomède de Pierre Corneille, Homme pour Homme de Bertolt Brecht.
Dans d’autres théâtres, il a mis en scène La vie imaginaire de l’éboueur Auguste G d’Armand Gatti (à la Schaubühne à Berlin et au Théâtre National de l’Odéon), La Mère de Brecht (au Grenier de Toulouse et au T.N.P. de Chaillot), Les Trois Mousquetaires d’après Alexandre Dumas (à Oslo), La Cerisaie d’Anton Tchekhov (au Grenier de Toulouse), Victor ou les enfants au pouvoir de Roger Vitrac (à Oslo), Opérette de Witold Gombrowicz, (au T.N.P. de Chaillot), Homme pour Homme de Bertolt Brecht (au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers), Tom Paine de Foster (au T.N.P. de Chaillot), Le Général inconnu de René de Obaldia, (à la Comédie Française). Le chant de la Baleine de Yves Lebeau avec Denise Gence et Catherine Hiegel (au Théâtre du Vieux Colombier).
En 1971, Jacques Rosner est nommé directeur du Théâtre du Lambrequin, Centre Dramatique du Nord, il y met en scène : Nicomède de Pierre Corneille, Maître Puntila et son valet Matti de Bertolt Brecht, le Coup de trafalgar de Roger Vitrac, (au Théâtre National de l’Odéon), Rixe de Jean-Claude Grumberg, Les Acteurs de bonne foi et la Colonie de Marivaux, Dreyfus de Jean-Claude Grumberg (au Théâtre National de l’Odéon, puis au Théâtre de Paris).
En 1974 il est nommé directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, il a mis en scène : Une Lune pour les déshérités de Eugène O’Neill (au Théâtre de l’Odéon, avec la Comédie Française), La Double inconstance de Marivaux et Les Prodiges de Jean Vauthier (aux Bouffes du Nord), La Double inconstance de Marivaux, (au Schiller Theater de Berlin), Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (à la Comédie Française), La guerre des piscines de Yves Navarre (au Théâtre de l’Odéon), La Cenerentola de Rossini (à l’Opéra de Paris), Phèdre de Jean Racine (au Festival du Marais, avec la Comédie Française), La manifestation de Philippe Madral (au Théâtre de l’Odéon), Si jamais je te pince d’Eugène Labiche (au Théâtre d’Aubervilliers), L’Atelier de Jean-Claude Grumberg (à Oslo), Night and Day de Tom Stoppard (au Centre Dramatique de Reims), Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz (au Théâtre de l’Odéon, avec la Comédie Française), Macbeth de William Shakespeare (au Théâtre National de Norvège à Oslo), La Critique de l’Ecole des Femmes et l’Ecole des Femmes de Molière (à la Comédie Française), " Configuration " de Fernand Selz (au Centre Dramatique de Reims), Le Rhinocéros d’Eugène Ionesco (au Rogaland’s Theater à Stavanger - Norvège), "Vêtir ceux qui sont nus" de Luigi Pirandello (au Théâtre de Boulogne-Billancourt), La Culotte de Carl Sternheim (au Théâtre D. Sorano à Toulouse).
En 1985, Jacques Rosner est nommé directeur du Centre Dramatique National Grenier de Toulouse, il a monté : Le Terrain Bouchaballe de Max Jacob (Théâtre D. Sorano à Toulouse et au Palais de Chaillot à Paris),L’Etrange Intermède d’Eugène O’Neill, et Orage d’August Strindberg (au Théâtre Sorano-Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées),
Ruy Blas de Victor Hugo (au Sorano), Dom Juan de Molière et Don Giovanni de Mozart (en alternance au Théâtre Capitole de Toulouse), Déjeuner chez Ludwig W. de Thomas Bernhard (au Sorano et au Théâtre de la Colline), Femmes devant un paysage fluvial de Heinrich Böll et La Cerisaie d’Anton Tchekhov (au Sorano), Macbeth, esquisses " d’après Shakespeare (au Sorano, Iphigénie Hôtel de Michel Vinaver (au Sorano), Simplement compliqué de Thomas Bernhardt (Sorano, Wiener Festwochen en Autriche et Festival d’Avignon), La Caravane du Caire de Gretry (au Sorano), Jules César de Shakespeare (au Sorano et tournée en Tunisie), Dans la Jungle des Villes de Bertolt Brecht (au Sorano), Rodogune de Corneille (à la Comédie Française), Après la Répétition d’Ingmar Bergman (au Sorano), La Mer d’Edward Bond (au Théâtre de la Cité à Toulouse).
Acteur de théâtre, il a joué notamment sous la direction d’Antoine Vitez : Falsh de R. Kalisky (au T.N.P. Chaillot), et Les Apprentis Sorciers (au Festival d’Avignon), Gilles Atlan : Partage de Midi de Paul Claudel.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre de Saint-Maur, Saint-Maur-des-Fossés
Comédie Bastille, Paris
Espace Pierre Cardin (Théâtre de la Ville), Paris
Théâtre 14, Paris
Théâtre 14, Paris
Espace Pierre Cardin (Théâtre de la Ville), Paris
Théâtre 14, Paris
Théâtre 13 - Glacière, Paris