Il est né peu avant un conflit assez minable entre la France, l'Allemagne et divers. D'institutrice fatiguée en institutrice fraîche, son enfance se passe, comme celle de tout citoyen, à échanger de la sécurité contre de l'obéissance. La libération le laisse indifférent mais la suppression des cartes d'alimentation l'émeut beaucoup. Il découvre qu'il pourrait théoriquement, s'acheter tout le pain qu'il désire.
Il est tellement refoulé qu'il ferait une excellente couverture pour un livre sur Freud. Des lycées, cours complémentaires et autres il ne retient que la haine et deux ou trois règles de grammaire. L'adulte content de l'être restera pour lui une pièce irresponsable d'une mécanique folle. Un an de collège médico-pédagogique remboursé par la sécurité sociale.
Premiers projets "artistiques". En fait la vocation se dessine sous l'angle : "trouver un job qui permette de se lever à n'importe quelle heure et ne suppose ni diplôme, ni réel travail ni obéissance".
1954-55 : Ecole normale d'instituteurs à Beauvais. Lamentable. Pas de petite amie. Renvoi. Lycée mixte à Saint-Maur. Pas de petite amie. Compagnie de théâtre amateur. Vingt-huit mois de service militaire sans petite amie vers 1957.
1961 : "Cours" de théâtre à Chaillot. La vocation apparaît sérieusement sous forme d'une petite amie suivie de ses copines. Exhibitions dans maints cabarets rive gauche (Cheval d'or, Contrescarpe, Port du Salut, Chez Bernadette).
1963 : Un rôle digne de ce nom au théâtre dans La maison d'os de Roland Dubillard, auteur qu'il choisira entre tous pour le piller.
1964-65 : L'Echappée belle au théâtre Labruyère, écrite avec Henri Garcin
Répétitions colossales et montage de La Limande bout avec Sotha et un quartel de génies. Echec monstre. Dettes. Mais Sotha.
One man show : Je m'appelle Henri Dave à la Vielle grille et reprise dans quelques théâtres sans intérêt quoique bien aimables. Tentatives comme bonimenteur pour radios périphériques. Arrêt très net pour les vacances de Mai 68. Sur les principes de bordel systématique et entretenu de soixante-huit, création avec Sotha, Coluche et toute la bande du premier "Café de la gare" (Un millier de choses..., Allume j'étouffe, Robin des quoi ?, Des boulons dans mon yaourt, Impasse des Morts, Les filles du sale Grec, Les Couloirs de la Honte).
1973 : Deuxième "Café de la gare" Rue du temple. (Le jaune devant, la marron derrière, Les semelles de la nuit, Une pitoyable mascarade, Le Cracheur de phrases, Jean-Paul Sartre contre la dame au slip rouge, Le Grand vide sanitaire).
Dans le même temps : participation aux trois films de Sotha : matous sont romantiques.
Création avec Marie-Christine Descouard de La plus gentille au Théâtre de l'Atelier.
Puis, il montera sur scène, seul, avec Je m’appelle Harry Dave, Coupeurs de Virages (avec Saïda Churchill), On achève bien les Veaux, Les Femmes des Gens, Votre Honneur, La Fusée Porteuse, Le rire de Yeoman, La Misère Intellectuelle, Les Oreilles du Chef (2005), Les Droits des Hommes Courbes.
En 2010, il monte Vacances au bord de la Guerre qu'il a écrit avec Saïda Churchill. En 2011, il joue dans Tout est Bien qui Finit Bien de William Shakespeare, monté par Pierre Beffeyte.
Rendez-vous de Badenberg
Le Graphique de Boscop de Sotha
Le Cri du Cormoran le Soir au dessus des Jonques de M. Audiard
Les Galettes de Pont-Aven de J. Séria
Le Locataire de R. Polansk
Qu’est ce qu’on attend pour être heureux de C. Serreau
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Théâtre Falguière, Paris
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Café de la Gare, Paris
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Ménilmontant, Paris
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Théâtre du Cloître à Bellac, Bellac
Lucernaire, Paris