1,8 mètre, c’est l’espace d’une cellule de prison biélorusse. Celle où le régime de Loukachenko enferme ses opposants, tous ses opposants. En polonais, russe et biélorusse, traduction simultanée en français.
1,8 mètre, au sol, c’est un simple carré de lumière où chaque acteur va se succéder pour raconter des histoires de vies broyées et de résistances, tandis que dans l’ombre, à cour et à jardin, un chœur invisible entame un chant choral aux sonorités chamaniques. Plus tard, un autre chant jaillira, tel un long cri de douleur.
Derrière ces témoignages poignants, éprouvants, d’une violence vitale dits sobrement, sans emphase ou effets de manches, ces voix sont aussi des trouées de lumières dans la noirceur du monde.
Le metteur en scène et dramaturge Ivan Viripaev a quitté sa Russie natale et vit désormais à Varsovie. Dans la capitale polonaise, il a croisé de nombreux acteurs et réalisateurs biélorusses venus s’y réfugier. C’est en écoutant leurs témoignages qu’il a décidé de créer 1,8 M, un spectacle pour dénoncer, mais aussi soutenir les artistes. Faire entendre « la parole de ceux qui ne peuvent la prendre ». Une adresse à ouvrir les yeux parce que « la liberté est un problème international ». Ses pièces, à l’affiche de très nombreux théâtres russes, ont cessées d’être jouées en Russie depuis qu’il a annoncé vouloir reverser ses recettes à un fonds pacifique pour venir en aide aux civils ukrainiens.
7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre
Voiture : Accès par la RN 13, place de la Boule, puis itinéraire fléché.
Accès par la A 86, direction La Défense, sortie Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.
Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.