Bienvenue dans l’ère de Big Brother
L’utilisation de la vidéo dans le spectacle
Une scénographie cinématographique
Winston Smith travaille aux Archives du Ministère de la Vérité, en tant que membre du parti extérieur, où il subit conditionnement et propagande. Dans un coin de son appartement, à l’abri du regard indiscret du télécran, Winston tient un journal dans lequel il condamne le Parti, Big Brother et la société totalitaire dans laquelle il vit : « dans l’ère de la solitude, dans l’ère de l’uniformité, dans l’ère de Big Brother, dans l’ère de la double pensée, bienvenue ! ».
Un soir, dans le quartier prolétaire, Winston entre dans une boutique d’antiquités. Il y rencontre le propriétaire, Mr Charrington, qui conserve quelques objets du passé, soustraits aux destructions du Parti. Il lui propose une chambre au premier étage, sans télécran.
Durant les deux minutes de la Haine, tous les membres du Parti se réunissent devant un télécran, afin d’hurler leur rage contre Goldstein, le leader des ennemis du Parti. Winston est alors discrètement contacté par O’Brien, un mystérieux citoyen. Ce dernier se présente comme un membre de la Fraternité, une société secrète tentant de faire tomber le Parti. O’Brien lui remet un livre initiatique.
Winston se sent espionné par Julia, une de ses camarades. En réalité, elle veut lui déclarer son amour, c’est le début d’une histoire interdite par le Parti. Lors d’un rendez-vous du couple dans la chambre de la boutique, la police de la Pensée les arrête. Winston et Julia sont conduits séparément au Ministère de l’Amour. Winston est torturé par O’Brien, qui s’avère être un membre éminent du Parti. Il « rééduque » Winston jusqu’à ce qu’il finisse par aimer Big Brother. Après leur libération, Winston et Julia se recroisent une dernière fois.
La pièce 1984, fidèle adaptation du roman d’Orwell combine théâtre et cinéma et questionne sur l’évolution de notre société.
Distribution en alternance.
Le projet 1984 combine théâtre et cinéma. La pluridisciplinarité du spectacle met en exergue l’effet camera de surveillance, accentue l’oppression de l’espionnage et l’omniprésence de Big Brother. L’utilisation de la vidéo, projetée sur les panneaux amovibles créant la scénographie, permet également de rendre visible l’espace mental de Winston, ses souvenirs et ses projections.
L’alternance des images personnelles et sociales interroge la thématique de l’intime et du politique puisque l’on assiste à l’émergence d’une histoire d’amour au sein d’une société totalitaire.
Concrètement, les images du film répondront au jeu de scène sous de multiples formes : alternance, simultanéité, superposition, enchaînement. Le tournage a eu lieu en mars-avril afin de préparer les diffusions sur les écrans et sur les télécrans.
L’univers du roman d’Orwell, très dense, très bien décrit, représente une matière de travail plus riche que les didascalies d’une pièce de théâtre. Pour l’adapter et le retranscrire scéniquement, il faut donc à la fois recréer fidèlement les situations précises du livre et concevoir des ambiances laissant libre cours à l’imagination du spectateur.
Techniquement, l’utilisation d’immenses panneaux avec écrans, déplaçables à volonté par 6 techniciens, crée tour à tour les différents lieux de l’œuvre et génère pour le spectateur le sentiment d’une forme parfaitement adaptée à son propos.
Cette scénographie millimétrée grâce à l’ouverture et la fermeture d’espaces permet des effets visuels tour à tour épurés ou spectaculaires. Le développement d’un pano travelling sur scène et sur écran, successivement, révèle à lui seul toute l’ampleur de cette scénographie.
Pourquoi interprèter Winston comme un alcoolique ? Ça n'est pas du tout le personnage du livre, c'est dommage cela gâche toute la pièce :(
Très bonne mise en scène. Musique trop assourdissante qui n'ajoute rien a l'atmosphère angoissante
Magnifique spectacle. A voir absolument. Les comédiens et la comédienne jouent très bien dans cette pièce de théâtre.
Bon, désolé pour le bémol, mais tout cela est quand même très inégal. Si la scénographie est intéressante, avec son écran amovible et fragmenté et ses savants jeux de lumière, le jeu des comédiens est trop souvent approximatif et affecté, sinon maniéré. Autre problème : la place prépondérante donné à la projection de séquences filmées. Sur le papier, c'est logique et raccord avec l’œuvre d'Orwell, malheureusement, ce film dans la pièce, qui veut représenter le monde totalitaire dirigé par Big Brother, est tellement cheap et ridicule (mal joué, mal filmé, mal monté, type série Z française sans moyen mais prétentieuse quand même), que le spectateur sort très vite de l'univers anxiogène qu'on voudrait lui imposer. On n'y croit pas une seconde, la vision proposée par le metteur en scène étant très très en-dessous du "1984" de Michael Radford, film pourtant déjà fort médiocre. De plus, ces séquences filmées sont beaucoup trop longues et nuisent au rythme d'ensemble de la pièce, d'autant que la musique synthétique qui accompagne leur projection est assourdissante, et, il faut bien le dire, difficilement supportable. De bon moment toutefois quand l'adaptation scénique respectent assez fidèlement le texte du roman et que les comédiens oublient leur penchant déclamatoire, mais le mérite en revient surtout à Orwell. Bref, au théâtre comme au cinéma (2 films calamiteux), "1984" attend toujours d'être adapté. La tentative était ici louable mais elle rabaisse trop souvent un texte puissant et fécond au rang de (bon) scénario de (mauvaise) série B. Dommage.
Pour 4 Notes
Pourquoi interprèter Winston comme un alcoolique ? Ça n'est pas du tout le personnage du livre, c'est dommage cela gâche toute la pièce :(
Très bonne mise en scène. Musique trop assourdissante qui n'ajoute rien a l'atmosphère angoissante
Magnifique spectacle. A voir absolument. Les comédiens et la comédienne jouent très bien dans cette pièce de théâtre.
Bon, désolé pour le bémol, mais tout cela est quand même très inégal. Si la scénographie est intéressante, avec son écran amovible et fragmenté et ses savants jeux de lumière, le jeu des comédiens est trop souvent approximatif et affecté, sinon maniéré. Autre problème : la place prépondérante donné à la projection de séquences filmées. Sur le papier, c'est logique et raccord avec l’œuvre d'Orwell, malheureusement, ce film dans la pièce, qui veut représenter le monde totalitaire dirigé par Big Brother, est tellement cheap et ridicule (mal joué, mal filmé, mal monté, type série Z française sans moyen mais prétentieuse quand même), que le spectateur sort très vite de l'univers anxiogène qu'on voudrait lui imposer. On n'y croit pas une seconde, la vision proposée par le metteur en scène étant très très en-dessous du "1984" de Michael Radford, film pourtant déjà fort médiocre. De plus, ces séquences filmées sont beaucoup trop longues et nuisent au rythme d'ensemble de la pièce, d'autant que la musique synthétique qui accompagne leur projection est assourdissante, et, il faut bien le dire, difficilement supportable. De bon moment toutefois quand l'adaptation scénique respectent assez fidèlement le texte du roman et que les comédiens oublient leur penchant déclamatoire, mais le mérite en revient surtout à Orwell. Bref, au théâtre comme au cinéma (2 films calamiteux), "1984" attend toujours d'être adapté. La tentative était ici louable mais elle rabaisse trop souvent un texte puissant et fécond au rang de (bon) scénario de (mauvaise) série B. Dommage.
J'ai vu cette pièce le samedi 21 novembre. Je n'étais jamais retourné au théâtre depuis 1987 (Jeanne Moreau dans "Le récit de la servante Zerline" de Hermann Broch au Théâtre de l'Atelier). Même si je ne suis pas expert, je conseille d'aller applaudir "1984" et le talentueux Sébastien Jeannerot (il ira loin au théâtre et peut-être même au cinéma...). Cette adaptation est futuriste, d'avant-garde!!!
En effet, spectacle d'une rare intensité...formidable!!
très belle adaptation du roman, rien à voir avec le film de Radford. Beaucoup plus percutant. acteurs au top. Mise en scène originale, scénographie millimétrée. Une pièce à voir ... sans hésiter.
15, rue du Retrait 75020 Paris