« Tandis que le nouvel État allemand et sa capitale, Berlin, s'employaient à bâtir l'Empire, l'élite culturelle viennoise s'efforçait de découvrir et de conquérir le monde intérieur de l'homme. » Bruno Bettelheim.
Au début du siècle sur la Riviera. Grand émoi chez les clients de l'établissement : la femme d'un des pensionnaires, Madame Henriette, est partie avec un jeune homme qu'elle ne connaissait que depuis vingt-quatre heures. Seul le narrateur prend la défense de cette femme sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée que Mrs. C., une dame anglaise de la bonne société, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Stefan Zweig n'est-il que l'écrivain désuet d'un monde englouti, ou demeure-t-il aujourd'hui un humaniste, un psychologue aigu, un témoin palpitant, conteur de cette singulière modernité ?
Les personnages des nouvelles de Zweig détiennent presque tous un secret qui les possède. Ils conservent farouchement, jusqu'aux limites de l'implosion, le noyau incandescent de leur passion, préférant, comme les joueurs de Baudelaire « la douleur à la mort et l'enfer au néant ».
Ces hommes et ces femmes, magnétiquement habités, attirent à leur rencontre des explorateurs de l'âme. Un étranger (Robert Bouvier) se remémore l'étonnante confession d'une femme...
Et s'il existait une volupté du secret, qu'emporte celui qui le reçoit de celui qui le transmet sans pour autant s'en délivrer... S'il se dégageait une vapeur subversive de l'art et de la vie venant chatouiller cette norme, que devient le commentaire du geste, la mise à nu des procédés, l'exhibition de l'intime...
Si d'aventure au théâtre, le plaisir des artistes se trouvait d'être simplement traversés par le verbe et de confier, aux inconnus d'un soir, leur très inavouable passion...
Catherine Rich est mue par un mystère. Si Zweig avait pu la connaître, elle aurait aimanté son chemin.
Marion Bierry
Adaptation de Marion Bierry.
comment oser exprimer un avis ? on est bouleversé par une telle justesse de ton, une sensibilité très légèrement masquée par la classe d'une femme qui se livre avec tant de pudeur mais sans retenue ; on ne sait plus si on parle du personnage ou de la comédienne tant les deux sont indissociables. L'expression "entrer dans la peau d'un personnage" n'a jamais été plus juste. Madame Rich, chapeau bas !
comment oser exprimer un avis ? on est bouleversé par une telle justesse de ton, une sensibilité très légèrement masquée par la classe d'une femme qui se livre avec tant de pudeur mais sans retenue ; on ne sait plus si on parle du personnage ou de la comédienne tant les deux sont indissociables. L'expression "entrer dans la peau d'un personnage" n'a jamais été plus juste. Madame Rich, chapeau bas !
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